Pommade de nudité

De Lexique du Daingue
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Première alerte[modifier]

Les premières interventions furent généralement menées par les médecins des urgences. Dans certaines villes, des médecins refusèrent même de se déplacer en entendant des symptômes aussi farfelus. Il se passa donc presque une semaine avant que le corps médical ne se rende compte qu’il était en face d’une sorte d’épidémie. Il fallut encore deux jours pour déterminer avec précision que la pommade pour pieds secs était bien responsable de ces manifestations extravagantes. Mais chose incroyable, mais pas vraiment nouvelle, il se passa encore quinze jours avant que le ministère se décide à interdire la vente de cette marque de pommade ! En fait, pendant plus de 3 semaines, les cas se multiplièrent de façon presque exponentielle. C’est un article dans la presse régionale qui précipita les choses. Aussitôt reprit par le journal de 20 heures de TF1, il poussa le ministère à prendre sa décision. Mais les ravages étaient déjà immenses. Le premier bilan fut largement sous estimé, bien que déjà alarmant. Pour la France, on recensait plus de 20 000 cas, donc 25 de nudité complète. Les estimations pour le reste de la planète n’étaient guère plus réjouissante, puisque qu’on avançait le chiffre de 2 à 3 millions. Dans la plupart des cas, cela se limitait généralement aux pieds et aux mains, ou a de petites zones sur le corps ayant été en contact accidentel avec le produit. Cependant, beaucoup de gens avaient du mal à prendre cette prétendue maladie au sérieux. Un professeur de renom déclara même dans une interview à un journal national. « Juste une petite allergie provoquée par une réaction secondaire au cours d’une des phases de fabrication du produit. Allergie qui devrait disparaître d’elle même en quelques jours. » Pas de quoi en faire un drame, quoi ! Et puis... La marque incriminée était contrôlée par un groupe international qui multipliait les pressions pour minimiser l’ampleur du fléau. Comme toujours dans ce genre d’affaire, d’énormes capitaux étaient en jeu, et au delà, la crédibilité de la multinationale ! Pendant la première semaine, toute la pharmacopée des antihistaminiques y passa, y compris la cortisone. Sans le plus petit effet. On effectua des milliers de prélèvements et d’analyse, qui dans un premier temps, ne révélèrent rien d’anormal. On demanda même des volontaires pour tester, en temps réel, les effets de l’application de la crème. Les médecins assistèrent impuissants à la « transformation » de la peau de leurs cobayes, sans pouvoir rien expliquer. Il y avait une chose plus grave, et dont la presse ne parla pas immédiatement, qui préoccupait et déroutait les médecins. Les désordres sexuels qui affectait leurs patients, quelques jours après l’application de la pommade. Chez les sujets atteints de nudité complète, les effets étaient spectaculaires. L’extrême sensibilité de la poitrine des femmes, et même de quelques hommes, les laissait sans voix. Pas besoin d’appareils, ni d’analyses pour reconnaître l’orgasme violent que provoquaient les plus petites caresses. Plus curieux, le cas de ceux qu’en quelques jours, tout le monde appela les « pieds nus » Les médecins constatèrent avec surprise une nette amélioration de l’état mental de leurs patientes après une semaine environ, sans pouvoir y apporter la moindre explication. En effet, après l’affolement de se retrouver incapable de mettre des chaussures, venait une sorte de résignation. Comme si ce n’était plus vraiment important. Ils décidèrent donc de s’attacher de plus près à ce problème. Ils gardèrent en observation constante une jeune « malade ». D’ordinaire, après quelques examens, ils renvoyaient les gens chez eux, n’ayant aucun traitement à leurs proposer. L’affolement ne quitta guerre la jeune fille pendant les 3 premiers jours. Elle alternait entre crise de larmes, et profonde déprime. Puis le quatrième jour, ils comprirent. Sans que rien ne le laisse prévoir, la jeune fille s’étaient soudain déshabillée entièrement et s’était jeté sur ses pieds nus. Elle les avait d’abord caressés en les regardant fixement, résistant visiblement à une envie plus violente. Puis elle avait cédé. Elle s’était mise à les lécher en grognant de plaisir, le corps parcouru par de violents spasmes. A la sonorité des cris, il était évident que la jeune fille ne souffrait pas, bien au contraire ! A l’issue de cette « séance », elle avoua volontiers ne plus avoir aucune gêne à rester pieds nus. Ils prirent alors conscience qu’il n’avait pas affaire à une simple allergie, mais à quelque chose de beaucoup plus sérieux.



 Alors ? Tu n’as trouvé personne pour te donner un coup de main pour t’habiller ?  C’est tout à fait ça. Et puis, j’en ai trop bavé pour me déshabiller quand... Enfin, tu vois ce que je veux dire ?  Alors toi aussi tu as goûté à tes pieds nus. Je ne suis donc pas une exception. Mais tu aurais du me dire que tu venais ici, je ne t’aurais pas laissé tombé !  Je ne le savais pas, figure-toi. Il n’y a que quand je suis rentré chez mes parents que je me suis aperçu que je n’étais plus la bienvenue.  Comment ça ?  Tant que je n’ai pas parlé de me déshabiller, c’était presque vivable, hormis les regards soupçonneux, mais quand j’ai commencé à sentir la nécessité de jouir de mes pieds, j’ai bien sûr essayé de me dévêtir seule ! Mais impossible ! Alors, j’ai demandé si quelqu’un pouvait m’aider. Là, ils ne n’ont même pas laissé finir ma phrase. Je ne suis fait traitée de tous les noms et mon père m’a carrément jeté sur le trottoir.  Je n’ai pas de famille, mais je suis sûr qu’ils ne n’auraient pas abandonné de cette façon !  Je ne sais même plus très bien comment j’ai réussi à regagner l’hôpital. Une infirmière m’a fait conduire ici et le chauffeur m’a laissé à l’entrée du camp.  Tu ne pouvais pas frapper à une porte ?  Je... Je n’en étais plus capable. Je n’ai même pas réussi à gagner le bungalow que l’infirmière m’avait indiqué. J’ai fait ça sur le bord du chemin et je ne sais plus comment j’ai ôté mes vêtements ! L’envie était plus forte que la douleur ! Mes vêtements sont toujours dans le fossé... Enfin ce qu’il en reste. J’ai du les arracher !  Nous irons les récupérer, si tu veux ?  Je n’y tiens pas vraiment. Je n’ai pas envie de revivre ce calvaire. Et puis, sans cesse garder les mains écartées du corps pour qu’elles n’entrent pas en contact avec le tissu... Non ! Je suis bien mieux à rester nue.  Tu n’as pas froid ?  Si, un peu. Mais je préfère avoir froid que du sentir la proximité du tissu... Bon ! Je vais regagner mon antre. A bientôt ? Sandra ne répondit pas, perdue dans ses pensées. Elle regardait la jeune fille s’éloigner quand elle se décida.  Attend ! La jeune fille se retourna. Sandra remarqua une amorce de sourire sur son visage.  Tu... Tu ne crois pas que c’est idiot de... de rester chacune de notre côté. On pourrait, enfin si tu veux bien, habiter dans le même bungalow, non ?  Pour être franche, j’espérais bien que tu me demanderais quelque chose comme ça. Bien sur que je suis d’accord ! Mais à une condition... Il va falloir que tu te déshabille aussi...  Pourquoi ? Tu as l’intention de me toucher ?  Parce que tu n’en as pas l’intention, toi ? Sandra ne releva pas, mais sourit. En fait, c’est quand son regard était tombé sur les pieds nus de la jeune fille qui s’éloignait qu’elle avait décidé de la rappeler. Elle n’était pas encore prête à l’admettre, mais ne pouvait pas décemment prétendre le contraire.

== Amélie ==

Amélie passait ses journées à astiquer le sol des couloirs de l’hôpital. Elle était en France depuis 2 ans maintenant, et plusieurs fois elle avait essayé de s’inscrire au cours pour devenir agent hospitalier. Mais à chaque fois, sa demande avait été refusée. « Ne parle pas suffisamment le Français ». Elle s’était mise dans la tête que la couleur de sa peau n’était pas étrangère à ces refus. Amélie était mauritanienne et sa peau était vraiment noire. D’ordinaire, elle n’était jamais en contact avec les malades. Elle était juste là pour faire le ménage, mais depuis quelques jours, les malades n’étaient plus seulement dans les chambres. Il y en avait plein les couloirs. Elle n’avait pas vraiment compris ce qui arrivait. La seule chose qu’elle constatait, c’était que les couloirs étaient remplis de gens pieds nus, quelques fois un peu plus, et principalement des femmes. Cela ne la choquait pas du tout. Il y a encore peu de temps, elle était pieds nus sur les routes de son pays... Non ! Ce qui l’intriguait, c’était les histoires qui circulaient dans la salle de repos des infirmières. Elle trouvait naturel de marcher pieds nus, d’ailleurs, elle avait eut suffisamment de problèmes pour les supporter quand elle était arrivée en France, mais de là à les lécher ou à les embrasser, cela ne lui serait pas venu à l’idée... Pourtant, quelque chose l’avait profondément marquée. La fille entièrement nue qui était arrivée le matin même. Avec une telle affluence, plus personne ne faisait attention à elle, ni à ce que le ménage soit fait. Elle observait la fille quand elle vit une autre fille approcher, se déshabiller rapidement et se mettre à lui caresser les seins. Elle avait encore dans les oreilles le hurlement de jouissance de la fille. Son corps s’était tellement arque bouter sur le sommier métallique qu’elle avait cru que la fille allait se briser les reins ! Nul besoin de parler un français correct pour reconnaître l’immense plaisir qu’avait senti cette fille... Elle s’était vue soudain à la place de la fille, elle avait senti la pointe de ses seins durcir sous la blouse de ménage réglementaire. Dans son pays, elle avait échappé par miracle à l’ablation du clitoris et en tirait un sentiment de supériorité sur les femmes de sa race... Et elle en profitait d’ailleurs sans modération, mais ça, ça dépassait tout ce qu’elle avait imaginé. La vision ne la quittait plus, elle était incapable de penser à autre chose ! Puis la solution lui apparut. S’il fallait être malade pour connaître ça, alors, elle serait malade ! Elle laissa son balai dans un coin et passa le reste de la journée à parler avec les « malades », ce qui en temps ordinaires lui était strictement interdit. Quand elle quitta l’hôpital ce soir là, elle savait exactement ce qu’elle avait à faire. Elle avait noté sur un bout de papier le nom de la crème qu’il fallait qu’elle se procure et avait été étonné que l’on puisse vendre ce genre de crème. Jusqu'à ce jour, l’état de ses pieds était le cadet de ses soucis. D’après ce qu’elle avait compris, la pommade avait une sorte de défaut qui provoquait la nudité des endroits ou elle était appliquée. La fille qui lui avait donné les explications lui avait vivement déconseillé d’en faire l’expérience. Elle avait tellement insister que la fille avait fini par céder et disant : « Et puis, après tout, si c’est ce que tu veux ! » Ensuite, elle était retournée dans la chambre ou la jeune fille entièrement nue reposait. Elle était assise sur le sommier et attendait. Après lui avoir demandé de ne pas approcher d’elle, à cause des vêtements, elle consentit à lui parler. Cette conversation la décida définitivement... Quand elle parlait du plaisir, la fille avait les yeux qui brillaient... Et ça, ça ne trompait pas ! Elle allait quitter la pièce quand la fille lui lança un dernier avertissement. « Surtout, ne fait jamais ça tout seule, assure-toi d’avoir toujours quelqu’un prés de toi. On ne peut pas se caresser les seins, toute seule, le plaisir est trop fort... J’en sais quelque chose » Voilà qui allait un peu compliquer les choses. Mais elle trouverait bien une solution, elle l’avait peut être déjà. Mais le plus important pour l’instant était de se procurer la pommade. Au dire de certains, elle était sur le point d’être interdite à la vente et il ne fallait pas prendre de temps. Elle fit trois pharmacies avant d’en trouver une qui vendait cette marque. Et là, le pharmacien fit quelques difficultés. Rien d’officiel n’avait encore filtré, mais il savait qu’il y avait quelques problèmes avec cette marque et lui en proposa une autre. Elle dut insister pour qu’il accepte, visiblement à contre cœur de lui vendre. Arrivé chez elle, elle fut tentée de passer outre aux recommandations de la fille, mais elle se souvint du ton de sa voix... Il y avait quelques choses de pressant... Elle se demandait comment faire quand elle entendit le pas de sa voisine. Et là, elle sut qu’elle avait trouvé la solution. Elle allait prétendre être en panne d’eau chaude. Elle demanderait à Sonia d’utiliser sa salle de bain, ce que Sonia accepterait sans problème... Et connaissant la jeune fille, une mauritanienne comme elle, débarquée en France à peu près à la même époque qu’elle, la jeune fille la rejoindrait sous la douche. Elle l’avait déjà fait une fois, lors d’une vraie panne. Sonia préférait les femmes, ce qui n’était pas le cas d’Amélie, enfin, jusqu'à aujourd’hui. Mais pour les besoin de la cause... Elle savait très bien que la jeune fille ne résisterait pas à sa présence, nue sous la douche. Après ? Et bien, à elle de manoeuvrer correctement ! Il y avait une autre raison pour aller dans l’appartement de Sonia. Le plancher n’était pas recouvert de moquette, comme chez elle... Et d’après ce qu’elle avait constater à l’hôpital, moquette et nudité ne faisait pas bon ménage. Elle fourra le tube de crème dans sa tousse de toilette et se dirigea vers la sortie.

== Prise de conscience. ==

Les examens pratiqués sur la crème incriminée étaient toutes unanimes. La molécule révélée par les analyses ne pouvait en aucun cas se former au cours de la fabrication du produit. Aucune des milliers de combinaisons possibles ne donnait un tel résultat et de pouvait donner ce type de résultat. Il fallait donc se rendre à l’évidence. La substance, qui elle résistait toujours à l’analyse, avait été ajouté au moment de la formulation du produit, et non lors de la fabrication de la matière active. Et cela était lourd de conséquences ! La matière active était expédiée dans le monde entier et partout où elle était conditionnée, elle était contaminée. Cela prouvait, entre autre, l’intervention d’une organisation assez puissante pour être infiltré dans la plupart des pays de la planète. Car ce qui se passait en France se répétait partout ! La marque diffusant cette crème était la plus connu et ses produits étaient distribués dans plus de 80% de pays. Si la France semblait la plus touchée, c’est aux états unis que le nombre de « malade » était le plus important. Dans une entreprise de confection de New York, cette pommade remplaçait la crème pour les mains et était en libre service au dessus des lavabos. Plus de soixante pour cent du personnel étaient touché. Mais partout ailleurs dans le monde la situation était la même ! Quant à la pommade, si on commençait à comprendre son mode d’action, on me pouvait toujours par la rattacher à une famille chimique connue. On savait que son effet était immédiat, sans douleur. On savait également que se laver immédiatement à l’eau savonneuse limitait ses effets, mais sans les faire totalement disparaître. Par contre, une demi heure après l’application, quand la légère rougeur avait disparu et que la pommade était entièrement pénétrer dans la peau, il était trop tard. Dès le début des contaminations, beaucoup de chercheurs et de médecins avaient parié sur la disparition progressive des symptômes et un retour à la normale. Cette guérison se faisait attendre. Les premiers cas remontaient à plus de 15 jours, et aucune amélioration n’était à noter. Il fallut attendre la fin de la quatrième semaine pour avoir des certitudes sur le devenir des malades. Les chercheurs discutèrent pendant deux jours pour juger de l’opportunité de révéler la vérité au public.

Alice[modifier]

Alice avait limité les dégâts. Immédiatement, elle avait établi le rapport entre la soudaine allergie au tissu et la crème qu’elle avait appliqué sur ses pieds. Elle s’était presque tout de suite lavée. Quand trois heures plus tard elle avait de nouveau pu mettre normalement ses chaussures, elle s’était crue tirée d’affaire. Elle s’était couchée sans problème. Le lendemain, elle était sortie faire ses courses, était passée à la banque, avait fait comme habituellement un peu de lèche vitrines, puis était rentrer tranquillement. Son copain était en déplacement pour un mois, et elle s’ennuyait un peu, seule dans la grande maison. Pour s’occuper, elle était sortie dans le jardin et avait taillé les rosiers. C’était la troisième fois cette semaine. C’est quand, vers 5 heures, elle se préparait à rentrer, qu’elle ressentit de petites douleurs sous la plante des pieds. La douleur disparue. Elle se dirigea vers la cabane à outils, au fond du jardin. Laurent avait horreur qu’elle laisse traîner les outils. Une autre douleur pendant qu’elle suspendait le sécateur au dessus de l’établi, lui arracha une grimace. Cette fois encore, elle disparut rapidement. Elle traversait la pelouse quand elle réapparut. Elle dut s’arrêter et enlever précipitamment ses sandales. Aussitôt, la souffrance se dissipa. La gêne n’était pas sans rappeler celle de la veille. Machinalement, elle essuya ses mains pleines de terre sur son tablier et poussa un cri. Elle avait l’impression que le tablier l’avait mordu. Elle eut un rire nerveux et pensa : « Je dois avoir l’air d’une idiote, pieds nus au milieu de la pelouse, les bras écarté ». Elle laissa les sandales sur place et se dirigea vers la maison. Ce qui la surprenait le plus, c’était le bien être qu’elle ressentait à sentir l’herbe sous ses pieds nus. C’était nouveau. Pourtant, elle n’avait jamais aimé marcher pieds nus. Même à la maison, il lui fallait toujours quelque chose aux pieds, à la grande déception de Laurent qui la taquinait souvent en parlant de ses chaussons de grand-mère. Depuis longtemps, elle avait compris que Laurent avait un petit faible pour les pieds nus féminins. Il avait du mal à le cacher, l’été, quand ils descendaient sur la cote. Elle voyait souvent une déformation suspecte sur son maillot de bain. Elle le savait, mais très franchement, elle ne comprenait pas que des pieds nus puissent provoquer cette réaction. Si ce genre de crise devaient lui arriver fréquemment, il y en a au moins un que serait content ! En entrant par la porte fenêtre, elle posa un pied sur le tapis qui entourait la table. La douleur était pire qu’avec les sandales ! Elle devait être en train de devenir folle. Elle s’assit dans un fauteuil pour réfléchir et alluma machinalement la télévision. De temps en temps, elle approchait doucement un pied nu du tapis, avec à chaque fois le même résultat. Avant que le pied entre en contact avec le tissu, elle commençait à sentir le malaise. Ce n’est que quand elle entendit distinctement prononcer les mots « pieds nus » plusieurs fois, qu’elle s’intéressa à ce qui se passait sur l’écran. Elle monta le son et n’en crut pas ses oreilles. A causse de cette pommade à la noix, elle faisait maintenant partie que ce que le journaliste appelait les « pieds nus ». C’était du délire ! Mais, c’est que le journaliste n’avait pas l’air de plaisanter, et que de toute façon, on était loin du premier avril ! Un reportage montra des dizaines de personnes affolées se pressant à l’entrée des urgences d’un hôpital de province. Devait-elle rejoindre ce flot de gens ? Quand le flash d’informations se termina, elle n’avait plus grand chose à apprendre. Oui, en effet, Laurent allait être content ! Tous les jours à la même heure, elle serait obligée d’enlever ses chaussures. Elle resta un moment à s’apitoyer sur son sort, puis, son tempérament optimiste reprit le dessus ! Après tout, elle ne s’en tirait pas si mal ! Elle n’était « pieds nus » que quelques heures par jours. Cela aurait pu être pire ! Elle décida de se secouer et de prendre une douche. Elle mit plus d’un quart d’heure à se déshabiller. Impossible d’attraper le tissu à pleine main, et en plus, il y avait un noeud sur le cordon du tablier ! Ce n’est qu’avec le bout des doigts et au prix de nombres grimaces qu’elle était parvenue à se dévêtir entièrement. En sortant de la douche, elle aperçut le tube de crème sur le rebord du lavabo. Elle s’en saisit rageusement et le jeta dans la poubelle. Elle ne se ferait plus prendre ! Demain, elle se déshabillerait totalement au moins une demi heure avant ! Il fallut 4 heures pour que les symptômes disparaissent complètement et qu’elle puisse remettre ses chaussons de « grand mère ». Au passage, elle se fit la réflexion, qu’en effet, ils n’étaient vraiment pas beaux ! Mais c’était vrai aussi, qu’elle n’avait jamais regardé ses pieds nus de cette manière... Curieux ! La tuile lui tomba dessus dans la matinée du lendemain. Tout était normal, au point qu’elle se demanda si elle n’avait pas rêvé... Mais, non. Le souvenir de la douleur était trop présent. Et puis autre chose aussi... Pour la première fois depuis des années, ses chaussons étaient restés au pied du lit, dans la chambre. Au moment de les enfiler, elle les avait regardé et c’était dit : « Laurent a raison. Ils sont vraiment trop moches. ». La tuile, c’était un message sur son répondeur. Sa meilleure amie débarquait. Si la voir était plutôt une bonne nouvelle, le fait qu’elle arrive vers 18 heures en était une moins bonne. Juste au moment où elle serait nue. Elle pensa d’abord ne pas se déshabiller, comme elle l’avait prévue, mais se souvenir du contact de ses mains sur le tissu de la jupe la fit renoncer à cette idée. Non ! Elle serait obligée de lui dire la vérité. Après tout, elle serait bien obligée de le dire un jour ou l’autre. Elle se demandait quel problème avait encore Amélie ? Vers 16 heures 30, elle se déshabilla soigneusement et s’installa dehors, sur la terrasse. Là, pas de tissu ! Chaise et table en bois, pierres brutes sur le sol ! Et puis elle pourrait toujours essayer de prétendre qu’elle prenait un bain de soleil... Mais elle n’y croyait pas trop. Soudain, elle jura. Amélie allait sonner à la porte principale. Et comment allait-elle faire pour aller lui ouvrir ? Comment allait-elle traverser le couloir recouvert de moquette ? Pas question de faire le tour par le jardin et de se montrer à poil devant la maison ! Rapidement, elle griffonna un mot pour Amélie : « Passe par le jardin, je suis sur la terrasse. ». Elle courut à la porte et y colla le papier. Il était plus que temps ! Elle regagna la salle en sautillant. Quelques minutes de plus, et elle n’aurait pas pu poser un pied dans le couloir ! Elle se réinstalla sur la terrasse et attendit. Elle était nerveuse. Comment Amélie allait-elle prendre ça ? Elle avait les jambes croisées, et machinalement, elle balançait un pied nu. Elle secoua violemment la tête quand elle s’aperçut qu’elle ne regardait plus son pied nu, elle l’admirait ! Etait-ce là aussi un effet de la crème ? Pour la première fois, elle avait une petite idée de ce que ressentait Laurent quand il regardait un pied nu. Amélie était pieds nus. C’est la première chose qu’elle remarqua ! Elle faillit éclater de rire. Elle s’était presque rendue malade... Et elle n’aurait visiblement rien ou pas grand chose à expliquer... D’ailleurs, Amélie ne s’y trompa pas ! Elle s’arrêta à quelques pas et dit.  Alors... Toi aussi ?  ...  Tu vas sans doute te moquer de moi, mais pendant toute la route, je me suis demandée comment j’allais te dire ça !  Amélie, « pieds nus ». Je n’y avais pas pensé.  Ne me dit pas que tu es entièrement nue ?  Non ! je ne suis même pas vraiment « pieds nus », tu sais. Juste quelques heures par jour. Mais comme j’ai les mains dans le même état que les pieds, je préfère être à l’aise.  Les mains, je ne peux pas toucher très longtemps mes vêtements, mais je peux. Par contre, les pieds, c’est toute la journée ! Depuis quand tu es comme ça ?  C’est le troisième jour  C’est tout neuf !  Tu crois qu’on a une chance de guérir ? J’ai écouté les informations tout à l’heure, ils n’ont pas l’air très optimistes !  Pour être franche, je n’ai pas l’intention de guérir... je suis très bien pieds nus...  Tu es tombé sur la tête ?  Ecoute, Alice... Il y a quelques choses que tu ne connais pas encore... Visiblement. Trois jours, tu as dit ? On en reparlera demain...  Et Stéphane ? Il prend les choses comment ?  Il m’a foutu à la porte... C’est un peu pour cela que je suis là...  Mais pourquoi ?  Ben... Je ne voulais pas en parler tout de suite... Enfin pas avant que tu... Mais je crois que je vais devoir le faire !  Si tu arrêtais de parler par énigmes ? je n’ai rien compris.  Stéphane n’a trop rien dit... Jusqu'à ce que je... Lèche mes pieds. Je...  Tu lèches tes pieds ? Je ne comprends toujours pas !  Je sais bien que tu ne comprends pas... Pour l’instant ! Mais tu as bien du sentir quelque chose de changé en toi... Non ? Ne me dit pas que tu regardes tes pieds comme avant !  Je... Ben... Oui ! Avant que tu arrives, je... Enfin, c’est à dire...  Tu les as trouvé beaux, alors qu’avant, tu ne les regardais même pas... C’est ça ?  ... Oui  Et bien, ça ne va pas s’arrêter là.  Mais qu’est ce qui pourrait me pousser à les lécher ? Les admirer... Les regarder, passe encore ! Mais les lécher ?  Le plaisir, Alice, le plaisir ?  Quel plaisir ? Pour l’instant, j’ai mal quand je touche du tissu !  L’orgasme que tu as quand tu lèches tes pieds nus !  Tu plaisantes, là ?  Pas du tout ! Je n’ai rien connu d’aussi fort ! C’est pour cela que je ne tiens pas à guérir !  Je comprends que ça ne plaisent pas à Stéphane... Et tu le fait souvent ?  Une ou deux fois par jour... Quand je suis habillé. Plus quand je reste nue...  Au fait, si tu as envie de te mettre à l’aise...


Mesures d’urgence[modifier]

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Devant l’ampleur du phénomène, une cellule de crise avait été crée pour gérer la situation. En effet, certains commerçants, par exemple, refusaient l’entrée de leur établissement aux « pieds nus ». Il avait fallu ramener les gens à un peu plus de raison. Pour les femmes et les hommes entièrement nus, la question était généralement assez vite réglée. Il était hors de question de laisser des gens intégralement nus circuler librement en ville. Des gens qui de toute façon ne le souhaitaient pas. Chez certains d’entre eux, l’aversion pour le tissu était si importante que le fait de croiser quelqu’un de vêtu les mettait très mal à l’aise. On avait pourtant du faire des exceptions et délivrer des permis de circulation. Maryse C., directrice de société et membre majoritaire dans plusieurs conseils d’administration n’avait pas voulu abandonner ses fonctions. Si elle avait retiré ses avoirs dans ses sociétés, nombre d’entre elles auraient été en situation délicate. Maryse continuait à assister aux réunions et à circuler dans ses bureaux entièrement nue. Elle avait fait équiper tout un étage à sa convenance. Tout, absolument tout ce qui était en tissu ou contenait du tissu avait été éliminé. Parmi toute les secrétaires travaillant pour elle, elle avait rassemblé toutes les « pieds nus » à cette étage. Dans toute les salles attenantes à son bureau, elles devaient travailler entièrement nues, ce qu’elle avait accepter avec plaisir. Elles étaient également autorisées à se lécher les pieds sans avoir à s’isoler, comme dans d’autres administrations, dans une pièce spéciale. Elle avait même rappelé et obtenu des autorisations de circulation pour 3 femmes pour lesquelles la nudité dépassait la limite des pieds. L’une d’elle venait travailler vêtue d’un tee-shirt ne lui couvrant que la moitié de la poitrine, un sein et une épaule restant soigneusement nus. Elle ne s’était pas aperçue qu’elle s’était machinalement essuyée les mains après avoir appliquer la crème sur ses pieds. La deuxième ne portait qu’une sorte de pagne laissant découvert l’extérieur de ses cuisses. Maryse lui avait fait remarquer que, avec le peu que ça couvrait quand elle se déplaçait, elle aurait pu ne rien mettre du tout. La troisième ne pouvait pas s’habiller, mais elle n’était pas vraiment nue, enfin, par comme elle. De petites zones sur tout le corps avaient été touchées par la pommade. Quelques centimètres sur les cuisses, sur les fesses, au ventre, sur la poitrine, et même dans le dos. Elle ne ressentait donc pas les effets sexuels de la nudité, mais ne pouvait plus se vêtir ! Pour les « pieds nus », les cas devaient presque être étudier au cas par cas. Pour les jeunes, notamment dans les lycées, la décision avait été prise de façon globale. Seule quelques écoles privées interdisaient encore leurs portes aux « pieds nus » Les grandes administrations, comme la poste, la SNCF, avaient commencer par prendre la décision d’autorisée les « pieds nus » à travailler, s’ils n’avait pas de rapport avec le public. Elles firent très vite machine arrière en s’apercevant que certaines de leurs agences n’avaient plus de personnel. D’une manière générale, la circulation des « pieds nus » était autorisé en ville, à la condition que les effets sexuels provoqués par la pommade ne s’y pratique pas. De plus en plus de magasins et d’administration mettaient à la disposition de leurs clientèles et de leur personnel des salles spéciales. On n’avait toujours pas trouvé qui avait ajouté, intentionnellement la substance inconnue à la formulation de la crème « pieds secs » des laboratoires H ! Car, maintenant, cela ne faisait plus aucun doute. Il s’agissait bien là d’un acte criminel, même si les « victimes » avait tendance à remercier le ciel d’avoir mis cette pommade entre leurs mains... Ou devait-on dire, entre leurs pieds ? Un autre problème préoccupait les autorités. Malgré la saisie et la destruction de tous les stocks de crème, de nouveaux cas apparaissaient tous les jours. Même les tubes des victimes avaient été récupérés et détruit ! Il fallait convenir qu’un véritable marché parallèle, genre de marché noir, était en train de naître. On racontait même, dans certains milieux « autorisé » que la crème était à présent fabriquée dans des laboratoires clandestins. Ce qui supposait que les « criminels » continuait à fournir ces laboratoires de fortune. Seulement, le réseau semblait incroyablement bien cloisonné. Aucune des « victimes » volontaires n’avait pu ou n’avait voulu fournir assez de renseignement pour remonter la filière. Quelques revendeurs avaient été arrêtés, mais la piste s’arrêtait généralement là. De plus, ces revendeurs étaient pour la plupart des « pieds nus » qui n’avait aucune raison de vouloir collaborer avec la police. Parallèlement, les cas de nudité totale était lui aussi en constante augmentation. Généralement, c’était des « pieds nus » ayant décider d’aller un peu plus loin dans la recherche du plaisir. Là aussi, impossible de savoir qui leur avait fournir la pommade. Un nom, ou plutôt un prénom avait été plusieurs fois associé à cette nouvelle formule de la pommade, « le plaisir de Claire », sans que les enquêteurs puissent en décrypter la signification. Cette progression n’arrivait pas à masquer l’inquiétude des chercheurs. Pour eux, c’était clair. Chez certains sujets, la nudité gagnait du terrain, naturellement. Et il était plus que probable que c’était la même chose pour tous les « pieds nus ». Certains sujets étaient plus sensibles que d’autres. Certaines femmes avaient tout le bas du visage, les lèvres, les joues, atteint de la même nudité que leurs pieds. Dans plusieurs cas, l’intolérance au tissu s’étendait même au ventre et aux seins. Ces cas, encore peu nombreux n’étaient-ils pas annonciateurs d’une progression plus général ? Aucune preuve n’étayait encore la théorie d’une contamination par attouchement, transmissible à des individus n’ayant eu aucun contact avec la pommade... Mais l’idée était dans l’air...

Marc (2)[modifier]

Marc, après l’horreur des premiers jours, appréciait sa situation. Après avoir appelé un médecin, comme les autres « pieds nus », il s’était vu proposé un hébergement dans un centre d’accueil. Il avait refusé. Son petit pavillon, à l’orée de la forêt, lui permettait de rester nu sans attirer l’attention des voisins. Le plus proche était à plus d’un kilomètre. En fait, Marc était très heureux de ce qui lui arrivait. Il avait toujours éprouvé une très forte attirance pour les pieds nus en général, et les seins en particulier, sans doute à cause de la frustration de ne pas pouvoir satisfaire sa passion. Il est vrai qu’il ne se rappelait pas de ne pas avoir aimer les pieds nus. Aussi loin de remontait sa mémoire, ils avaient toujours été présents. L’application de cette crème avait donné une réalité à ses rêves les plus fous. Combien de fois n’avait il pas souhaité de ne plus pouvoir s’habiller ? Combien de fois n’avait il pas désiré sentir le plaisir rien qu’au contact de ses pieds nus ? Et bien, c’était maintenant chose faite ! Finalement, sa vie n’avait pas beaucoup changé. Avant, Il léchait ses pieds nus au moins une fois par jour. Même si l’excitation était au rendez-vous, il devait parfois s’aider des mains pour parvenir à l’orgasme. Aujourd’hui, le seul contact de ses lèvres et de sa langue sur ses pieds la provoquait rapidement. Il aimait surtout le fait d’être obligé de le faire ! C’était un de ses fantasmes de petit garçon le plus fort... Dépendre vraiment de ses pieds nus ! C’était une réalité aujourd’hui ! Une réalité qui dépassait tout ses espérances. Douze fois, hier, il avait du céder à la nécessité de lécher ses pieds nus, avec chaque fois, un orgasme toujours plus fort ! Il avait très vite compris que son cas était spécial. Toutes les informations, tous les reportages qu’il avait vu sur les « pieds nus » lui confirmait. Ses besoins à lui, étaient dix fois supérieur aux autres pieds nus. Il lui semblait évident que son fétichiste était responsable de son état. Il se demandait si les autres fétichistes ressentaient les choses comme lui ? Il n’était pas le seul à aimer les pieds nus, avant la pommade ! Bien qu’il se considérait lui même comme sérieusement atteint. Il n’avait rien changé non plus à son habitude de se promener nu dans la forêt. Si ce n’est qu’aujourd’hui, il ne portait plus ses vêtements et ses chaussures à la main. En semaine, il n’y avait jamais personne, hors mis quelques coureurs qu’il évitait facilement. Il n’y a que le dimanche qu’il lui était impossible de sortir. Le bois était plein de chasseurs. Il passait généralement plusieurs heures à se promener. Avant, quand il marchait, il faisait semblant de ne pas pouvoir s’habiller... Là, il me pouvait vraiment plus se vêtir ! Un point commençait pourtant à le préoccuper un peu. Pas à s’en rendre malade, non... Mais il lui semblait que sa nudité augmentait. Il n’avait fait aucun aménagement particulier dans la maison. Il se contentait d’éviter les tapis et les pièces recouvertes de moquettes. Depuis 2 ou 3 jours, la seule présence du tissu le gênait. Pour en avoir le cœur net, il décida d’appliquer du tissu sur les endroits qui n’avait pas été en contact avec la crème. Après tout, seuls ses pieds, le coté gauche de son ventre, le haut de sa cuisse gauche, l’intérieurs de sa cuisse droite, le bas de son visage et le sein gauche étaient nu ! Tous les endroits qui avaient été en contact avec ses pieds nus quand il les avait léché après l’application de la pommade. Il prit délicatement une serviette dans la salle de bain et commença à la déplacer sur son corps. Immédiatement, le contact du tissu le mit mal à l’aise. Il appliqua la serviette sur son ventre et du la retirer immédiatement. La même chose pour le sein droit... Il s’aperçut très vite que tous les endroits que ses pieds nus avaient touchés étaient maintenant nus ! Les endroits les plus touchés étant le ventre et la poitrine. Il en conclu que le temps de contact avait de l’importance. Seul son dos pouvait supporter le tissu. Il était en train de devenir entièrement et définitivement nu. Ainsi, l’action de la pommade continuait à t’étendre inexorablement. Le fait qu’il soit fétichiste ne favorisait pas que la dépendance avec ses pieds nus, elle accélérait également la diffusion de la substance active dans ses cellules. Cela faisait 4 semaines qu’il avait utilisé la crème « pieds secs ». S’il extrapolait son état actuel, il serait entièrement nu dans deux semaines... Car en plus de la contamination par contact, il était clair que les zones de nudité s’étendaient d’elles-mêmes. Il était certain de ne pas avoir maintenu ses pieds nus sur certaines portions de sa peau ! On a beau être souple, il y a des limites ! Le reportage sur les « nus » lui revint brusquement en mémoire. Dans quelques jours, la sensibilité de ses seins allait s’accroître de façon inimaginable. Comme ses pieds, ses seins réclameraient une attention qu’il serait incapable de satisfaire seul. Conclusion, il devenait urgent de trouver de la compagnie. Aller dans un des centres d’accueil ne le tentait guerre. Il aimait trop « sa » forêt. De plus, ces centres étaient surpeuplés... Ce qui bien sûr, présentait quelques avantages. Ses pieds lui prenaient beaucoup de temps, mais par moment, un pied féminin lui manquait. Il retournait cette question dans sa tête quand la solution lui apparut, simple. Seul dans le maison, il avait de la place pour un autre personne, voire plusieurs. Il contacta le numéro vert qui tous les soirs apparaissait sur son poste de télévision, à la fin des informations. Sa demande fut très bien accueillie. « Bien sûr que le centre pourrait diriger quelqu’un chez lui, sans aucun problème ! ». Ils étaient débordés, obligés de loger 6 ou 7 « pieds nus » dans de bungalow de 2 personnes. Même si cela ne dérangeait nullement les « pieds nus », au contraire, cela semblait déplaire au responsable « normal » du camp. On ne lui demanda même pas s’il voulait héberger des femmes ou des hommes... Mais en réfléchissant, il s’aperçut que cela n’avait, en fait, aucune importance. Le lendemain, il passa 5 heures à marcher dans les bois. Le temps était chaud et sec. Il était très conscient que marcher pieds nus décuplait son excitation. La plante de ses pieds nus était devenue d’une extrême sensibilité. Il sentait le moindre gravier, la caresse des brins d’herbe avec une netteté étonnante. Cependant, il marchait sans difficulté dans des endroits ou il ne se serait jamais aventuré avant. C’est comme si la peau de ses pieds filtrait la douleur pour ne laisser passer que le plaisir. Cette peau s’était beaucoup épaissie, mais restait d’une souplesse rare. Le voyant du répondeur clignotait à coté du téléphone. Une voiture déposerait un pensionnaire demain dans la matinée. Il regretta que son correspondant ne soit pas plus précis. Sa promenade du matin tombait à l’eau. En même temps, le plaisir de ne pas la faire seul gomma sa contrariété passagère. L’idée de cette randonnée partagée provoqua une de ses crises, qu’il n’essayait même plus de maîtriser. Il se laissa tomber sur le sol. L’orgasme lui arracha un cri quelques secondes plus tard.

Recherches.[modifier]

Parallèlement aux laboratoires officiels, les « pieds nus » menaient leurs propres recherches. Si le bruit circulait dans certains centres d’une possible transmission de la nudité à un individu sain par contact, pour Sandrine, cela ne fait plus aucun doute. Les premiers tests qu’elle avait effectués étaient formels. Et si elle avait trouvé, les laboratoires accrédités n’allaient pas tarder à aboutir aux mêmes résultats. Elle avait seulement brûlé les étapes et pris quelques liberté avec la déontologie. Là ou on faisait encore des essais avec des bouts d’épiderme dans des coupelles, il faudrait encore un bon mois pour obtenir des conclusions significatives. Elle, elle était passée tout de suite à l’expérimentation réelle. Puisqu’il existait un marché noir de la pommade, c’est qu’il y avait des demandeurs. Des femmes et des hommes que la vue des « pieds nus » ou des « nus » pendant l’orgasme faisaient rêver... Ces séquences étaient d’ailleurs frappées d’interdiction de diffusion depuis plus de deux semaines. Il avait été relativement simple de repérer les acheteurs potentiels et de leurs proposer un marché. Elle offrait au candidat de se prêter à l’expérience. Rester en contact avec une « pieds nus » pendant une semaine et faire des tests tous les jours. Ou le test ne marchait pas et elle s’engageait à leur fournir ce qu’il cherchait, un tube de crème, ou il y avait effectivement transmission et dans ce cas la pommade devenait inutile. Dans tous les cas, le sujet avait ce qu’il voulait. Elle voyait les choses en grand. 10 candidats, 9 femmes et 1 homme furent recrutés. Trouver des volontaires parmi les « pieds nus » ne posa aucun problème. Expérience n°1 - Florence (« pieds nus ») - Martine (normale). Jour 1 La zone de contact choisie était la plante des pieds. Les jeunes femmes étaient confortablement installées, face à face, les jambes allongées, pour que la plante de leurs pieds nus soit perpétuellement en contact. Le contact était cependant rompu plus souvent de Sandrine l’avait prévu. Florence était fréquemment contrainte de lécher ses pieds nus. La présence de ses pieds et de ceux de Martine dans son champ de vision lui faisait violemment perdre tout contrôle. A l’issue de la première journée, Martine subit toute une série de tests, tous négatif. Dans les autres expériences en cours, personne ne montra le moindre signe de contamination. Expérience n°2 - Magali (« pieds nus ») - Laurent (normal) Jour 4. Cela faisait maintenant 4 jours que Laurent sentait le poids des pieds nus de Magali sur son ventre. Au début, il avait un peu hésiter à tenter l’expérience... Puis le souvenir de Christian l’avait emporté. Christian, son meilleur copain, avait été dans les premières victimes de la pommade. Un soir, alors qu’il était chez lui pour prendre de ses nouvelles, Christian avait été frappé par l’une de ces crises qui obligeait parfois Magali à ôter précipitamment ses pieds nus de son ventre. Christian s’était replié sur ses pieds nus. Son sexe s’était mis à gonfler rapidement. Il ne fallut que quelques secondes pour que l’éjaculation débute. Laurent s’attendait à voir Christian se relever promptement. Généralement, l’orgasme dépasse rarement les 20 secondes, chez un homme. Celui de Christian dura plus de 3 minutes. C’est pendant ce spectacle que Laurent avait pris la décision de connaître ça ! Voir le corps de son amis secoué si longtemps de spasmes l’avait mis dans un état épouvantable. Bien que n’ayant aucune tendance homosexuelle, il avait senti son sexe durcir dans son pantalon. Quand Christian avait repris conscience, il avait commencé par s’excuser. Laurent avait balayé ses paroles d’une revers de main, puis lui avait demandé s’il lui restait de cette fameuse pommade. Hélas, le tube de Christian avait été saisi par les services sanitaires, comme la plupart du tubes des victimes. Depuis, il cherchait la « crème du plaisir ». Aussi, quand la jeune fille « pieds nus » lui avait proposé de participé à cette expérience sur la nudité, il avait accepté ! De toute façon, il obtiendrait ce qu’il cherchait. Pendant les trois premiers jours, il s’était un peu ennuyé, en fait. Mais aujourd’hui, c’était différent. Les tests de la veille n’avaient rien montré pourtant, mais il sentait que quelque chose changeait. Il était excité. Son sexe, sans être tendu, était parcouru de spasmes délicieux. Cela n’avait pas échappé à Magali qui, au lieu de laisser ses pieds immobiles, lui caressait le ventre en bougeant les orteils. Dans moins d’une heure, les tests débuteraient. Il saurait alors, si c’était le fruit de son imagination. Avant même que les tests commencent, il savait qu’il avait vu juste. Le cri que poussa Martine quand Sandrine appliqua la serviette sur la plante de ses pieds nus ne prêtait à aucune confusion. Elle était « pieds nus » et la contamination était possible. Déjà la veille, Martine avait fait état d’une très légère gêne. Quand son tour arriva, il ne fut pas surpris quand la serviette lui brûla la peau. Les pieds nus de Magali avait à jamais laissé leur empreinte. Pour lui, comme pour 4 des candidats, l’expérience était terminée. Pour les autres, elle allait se poursuivre encore quelques jours. Magali avait tenu à appliquer elle même la crème sur ses pieds nus. Il s’était étonné de la voir manipuler la pommade à main nue, sans protection. Magali avait haussé les épaules et avait répondu.  Tu sais, je suis déjà nue d’un peu partout. Je ne suis contaminée avec mes propres pieds nus... Le ventre, les seins, une partie du visage. Alors, quelle importance ?  Mais en combien de temps ? Moi c’est différent ! Le contact a été permanent pendant 4 jours !  Tout le monde ne réagit pas de la même façon à la pommade. Disons que je suis dans la catégorie des gens qui sont les plus sensibles. Je suis parfaitement consciente que je n’aurais pas longtemps à attendre avant d’être entièrement nue. Trois ou quatre mois, au maximum... Moins, si je ne prends aucune précautions ! Tandis que d’autre mettront plusieurs années.  Et ça ne te fait pas peur ?  Non ! Au début, oui, comme tout le monde ! Je crois que j’ai passé trois jours entiers à pleurer... L’expérience n’alla pas jusqu'à son terme. Le lendemain, un des autres projets de Sandrine arrivait à sa conclusion. L’idée était simple. Elle partait du principe que les zones contaminées ne dégageaient pas la même chaleur ni le même rayonnement que les zones saines. Il suffisait de passer le récepteur sur le sujet pour cartographier les zones du corps atteintes et leur degré de contamination. Sur les 6 candidats restant, 4 ne montrèrent aucune marque, mais on voyait nettement les zones touchées sur les deux derniers, même s’ils ne présentaient aucun symptôme. L’appareil était aussi capable d’évaluer, à partir de seulement deux expositions séparées de quelques heures, la vitesse de la progression de la nudité. On pouvait alors rapidement calculer le temps qu’il restait au sujet pour être complètement nu. Magali, une des premières à tester l’appareil, apprit qu’elle serait tout à fait nue dans environ 3 semaines, contrairement à ses estimations. Laurent apprit qu’il la rejoindrait 5 mois plus tard. Sandrine s’arrangea pour faire passer une personne saine sous le récepteur. La jeune femme pensait qu’elle venait passer une simple radio. Elle commença à s’inquiéter quand Sandrine commença à la questionner. En effet, la jeune femme présentait des marques de contamination importante, sur les mains et sur les joues. Sandrine voulait évidemment savoir si elle avait eu beaucoup de contacts avec des « pieds nus » ou des « nus ». Apparemment, elle avait seulement toucher les pieds d’une « pieds nus » une fois ou deux. Les pieds d’une amie, posés sur la chaise ou elle voulait s’asseoir. Elle embrassait également cette même amie sur les joues pour lui dire au revoir... C’était tout. La jeune femme exigea des explications que Sandrine fut obligée de lui donner. Un deuxième examen fut nécessaire pour estimer la vitesse de la progression. La jeune femme comprenait vite et réclama le résultat. Elle n’avait rien à craindre pour l’année à venir. Le première gène commenceraient seulement au cours de l’année suivante. A long terme, il lui faudrait certainement 5 ou 6 ans pour être entièrement nue. En apprenant cela, la jeune femme fit une violente crise de nerfs. Sandrine réfléchit rapidement. Elle ne pouvait plus laisser cette femme sortir du laboratoire. Elle en savait beaucoup trop ! Si cette femme parlait, elle risquait de créer un véritable vent de panique parmi les « normaux ». D’un autre coté, elle se voyait mal la séquestrer. Bien sur, les laboratoires officiels arriveraient à cette conclusion, mais pas avant de longs mois, voire un ou deux ans. Magali trouva la solution. Sandrine commença par refuser, puis, ayant refait plusieurs fois le tour de la question se rangea à son avis. Magali appliqua la crème sur les pieds nus de la jeune femme. La contamination par contact était très lente, mais par application directe, dans trois jours, la jeune femme n’aurait plus envie de raconter ce qu’elle savait. Sandra n’aimait pas le procédé, mais c’était en effet la seule solution. Cette constatation était très lourde de conséquence. De tous les gens qui touchaient des « pieds nus » ou des « nus », un bonne proportion serait contaminée. Ils resteraient parfois des années sans le savoir. Sandrine comprit rapidement que cette information ne pourrait pas rester secrète bien longtemps. Sur les personnes très sensibles à la pommade, comme Magali, par exemple, les effets ne mettraient sûrement pas des années avant de se faire sentir. Quelques mois, tout au plus ! Sandrine craignait des représailles contre les « pieds nus ». Ils avaient donc peu de temps pour se mettre hors d’atteinte des « normaux » Il n’y avait pas vraiment de temps à perdre. Elle repensa au reportage sur Maryse B. qu’elle avait regarder il y a quelques jours. Cette femme, bien que nue, avait garder toute ses privilèges. Elle travaillait déjà dans le sens de la séparation des « pieds nus » et des « normaux ». Création de centres d’accueil, construction de véritables « villages nus » dans les forêts. Le seul point ou elle se trompait était de vouloir faire cohabiter les deux communautés. Oui ! Si quelqu’un pouvait faire rapidement quelque chose, c’était cette femme.


Inexorablement[modifier]

L’annonce officielle fut faite 2 mois et demi après le début de la crise. La nudité ne s’arrêtait pas aux endroits ou la pommade avait été appliquée. Elle progressait pour gagner tout le corps, en un temps variable suivant les individus. Annonce un peu tardive, car les « pieds nus » s’en étaient depuis longtemps aperçu depuis longtemps ! Certains d’entre eux étant déjà totalement nus. Du coup, le marché noir de la pommade connut un très net repli. A quoi bon courir partout pour trouver de la pommade alors que la nudité allait venir toute seule. Les derniers « clients » étaient maintenant des « normaux » en quête de sensation. Cela mit par terre les campagnes des « normaux » pour l’intégration des « pieds nus » dans la société. Ils pouvaient admettre de se faire servir au restaurant ou dans un bureau de poste par une femme ou un homme « pieds nus », mais voyait d’un assez mauvais œil la même chose avec une « nue ». Cela mit de l’eau au moulin de ceux qui prônaient l’exclusion pure et simple des « pieds nus ». Cette progression était pourtant loin de toucher la majorité des « pieds nus ». Elle n’était vraiment significative que pour moins de 10 pour cent d’entre eux. Pour les autres, il faudrait plusieurs années avant que la nudité leur interdise d’apparaître en public. Certaines progressions étaient cependant spectaculaires. Une jeune fille aux états unis fut foudroyée en 3 jours après l’application de la crème sur ses pieds.

Dépendance.[modifier]

Charlotte se tenait sur les marches de l’escalier monumental d’accès à l’entrée de l’hôpital. Ainsi, ce n’était pas un mauvais rêve. Elle n’arrivait pas à y croire. Elle était forcée de rester pieds nus ! Et le pire, c’était qu’apparemment, il n’y avait rien à faire ! Depuis la veille au soir, cette question tournait sans arrêt dans sa tête ! « Comment était-ce possible ? » « Comment une chose pareille pouvait-elle se produire ? » Bien sûr, elle avait entendu parler de cas d’allergie au métal, ou au latex, la plus répandue. Mais cela ne touchait que quelques rares personnes dans le monde. Ce matin, elle était très loin d’être la seule dans la salle d’attente. Elle avait du attendre pendant plus de 2 heures ! Et tout cela pour quoi ? Un vague test, avec une serviette dégueulasse qu’on avait appliqué à plusieurs endroits sur ses pieds ! Mais pas de traitement ! On avait jeter dans une caisse en carton le tube de pommade qu’elle avait amener avec elle. Le carton débordait. Quand elle avait demandé si elle devait revenir, l’interne avait haussé les épaules en disant : « Nous ne pourrons rien faire de plus ». Au moment de sortir, il lui avait remis un bout de papier. Elle avait cru que c’était l’adresse d’un spécialiste. Maintenant, pieds nus sur les marches de pierres, elle n’y croyait toujours pas. Elle le relut trois fois sans découvrir la moindre ambiguïté dans le texte. Le médecin reconnaissait juste l’avoir examiné et constaté son incapacité à approcher un tissu des ses pieds. Suivait un descriptif complet de l’examen : Examen général Nudité constatée Siège Totale Partielle Main droite x Main gauche x Pied droit x Pied gauche x Mollet droit x Mollet gauche x Cuisse droite Cuisse gauche Bas ventre Fesses Ventre Dos Sein droit Sein gauche Coup Visage Détail des pieds Totale Partielle Plante x Cambrure x Orteils x Coup x Talon x Cheville x

Elle se demandait vraiment pourquoi elle était venue ! Tout cela, elle le savait déjà ! Elle n’avait plus qu’à retourner chez elle. Elle vivait toujours chez ses parents. Sa mère croyait qu’elle jouait la comédie et c’est elle qui lui avait conseillé de se rendre à l’hôpital, croyant ainsi mettre un terme à un caprice. Mais quand même, elle allait avoir 18 ans, était en deuxième année de droit ! Elle avait passé l’âge de ce genre de fantaisie ! Pour venir, son père l’avait déposé à l’entrée. Mais pour repartir... Elle allait devoir traverser la moitié de Paris pieds nus ! Pourquoi n’avaient-ils pas voulu la croire ? Quoi qu’à la réflexion, elle n’y croie pas elle-même. Elle s’assit sur les marches pour tenter de faire le point, le regard fixé sur ses pieds nus. Perdue dans ses pensées, elle sentit une présence à sa droite. Elle sursauta. Une jeune fille, d’à peu près son âge ou un peu plus jeune venait de la rejoindre. Elle tenait le même papier qu’elle sur ses genoux. Elle ne l’avait jamais vu, et pourtant, elle engagea immédiatement la conversation.  Alors, toi aussi ? La jeune fille hocha la tête, les larmes aux yeux. En reniflant, elle parvint à articuler.  C’est du délire... je vais sans doute me réveiller... Hein ?  J’ai bien peur que non, hélas !  Je sais, mais je n’arrive pas à y croire. L’interne m’a dit que je ferais bien d’apprendre à vivre comme ça... Qu’est ce que tu vas faire ?  Je ne sais pas... Rentrer chez moi, je suppose... Tu es venue comment ?  Métro ! Elle souleva une jambe et montra la plante d’un pied nu à Charlotte. La plante du pied était complètement noire. Elle n’avait jamais vu un pied nu aussi sale. Machinalement, elle regarda la plante de ses pieds nus, mais les seins étaient presque propres à coté ! C’est vrai qu’elle n’avait marché que dans les couloirs de l’hôpital.  Tu habites loin ?  Bagnolet... Le bout du monde dans cet état !  Moi aussi... On peut peut-être faire la route ensemble ?  Avec plaisir... Mais on ne prend pas le métro !  On en a pour des heures !  Tout, mais pas le métro !  Pourquoi ?  Tout le monde te regarde... je ne savais plus ou me mettre !  Il faut dire qu’avec ta jupe extra courte, tu ne dois pas passer inaperçue ! Pourquoi tu n’as pas mis une jupe longue, comme la mienne. Les gens ne remarquent pas immédiatement que je suis pieds nus.  Je voudrais bien... Mais quand je me mets de la crème sur les pieds, j’ai l’habitude de les masser en remontant vers les mollets, presque jusqu’au genoux, alors, les jupes longues, c’est fini pour moi...  Je comprends...  Et comme je ne peux pas non plus toucher de tissu avec les mains, enfin pas très longtemps, cela m’évite de me faire mal en mettant les mains sur mes cuisses. Bon, si on veut rentrer avant la nuit, il faut y aller ! Les premiers kilomètres se passèrent sans problème. Les rues étaient presque désertes et rares étaient les yeux qui s’attardaient sur leurs pieds nus. Bien que louvoyant pour éviter les rues fréquentées, elles ne pouvaient éviter de croiser les flots de gens sortant de déjeuner pour rejoindre leur travail. Et là, sa nouvelle amie ne passait vraiment pas inaperçue ! Ses longues jambes blanches, elle faisait presque 1 m 80, terminées par d’interminables pieds fins, au moins 2 pointures de plus de Charlotte, attiraient forcement le regard des passants. Charlotte se demanda si elle avait eu raison de faire le chemin avec elle... Mais elle devait convenir qu’elle se sentait mieux que toute seule ! Elles prirent quelques réflexions sur leur tenue. Vanessa reprit la parole.  Tu vois, ce qu’il a de pire dans le métro, c’est que tu restes avec les gens pendant longtemps, alors ils se croient obligés de te faire de observations. Dans la rue, tu ne fais que les croiser !  Je crois que je commence à comprendre ce que tu veux dire... Elles croisèrent d’autres « pieds nus », la plupart du temps seule. Charlotte remarqua que la plante de ses pieds nus n’avait plus rien à envier à celles de Vanessa. Elles semblaient aussi désorientées d’elles. La nuit commençait à tomber quand elles atteignirent la banlieue. Une fois encore, Vanessa rompit le silence.  Je n’ai même pas encore prévenu mes parents !  Mais, ils ne t’ont pas vu ce matin ?  Non ! Je suis chez des amis pour suivre mes cours, sinon, j’habite la province. Ils sont chiants et snobs. Je doute que ma nouvelle tenue soit du goût de « Madame » ! J’ai déjà commencé par virer les tapis cette nuit. Quand elle va voir ça...  Moi, ma mère va être obligée de me croire ! Mais ça ne va sûrement pas être facile à la maison. J’ai 3 sœurs et un frère ! La plus jeune hurlait déjà ce matin parce que ma mère lui demandait de mettre ses chaussons alors que j’étais pieds nus dans la maison ! Enfin, j’ai de la chance. C’est un vieil appartement et c’est du planché partout, même dans les chambres.  Je crois bien que je vais rester cloîtrée dans la cuisine. C’est la seule pièce où il n’y a pas de moquette. Bon ! Je suis arrivée !  Nous sommes presque voisines ! J’habite deux rues plus loin !  On... On se voit demain ? Je ne sais pas ce que je vais faire de mes journées. Ça n’étonnerait que l’école m’accepte dans cette tenue. Et puis, rester avec l’autre snob qui ne va pas pouvoir s’empêcher de critiquer et de l’étourdir de ses conseils...  Bien sûr ! Tu peux même venir à la maison ! Dans la journée, il n’y a personne. Les mômes sont à l’école et mes parents au boulot !  Ce sera avec plaisir ! La jeune fille disparut dans le hall de l’immeuble et Charlotte reprit sa route. En rentrant dans l’appartement, elle commença par se faire engueuler ! Elle aurait du y penser. Sans nouvelle depuis le matin, sa mère était morte d’inquiétude. Elle n’eut en revanche aucune explication à donner sur son état.  Excuse-moi pour ce matin. J’ai vraiment cru que tu ne voulais pas aller à ton cours aujourd’hui... Mais au bureau, on a parlé que de ça ! La fille de Régine et la fille d’Annick sont dans le même état que toi !  Tu vois !  Ecoute ! Je ne pouvais pas savoir ! j’espère qu’ils trouveront rapidement un traitement. La fille d’Annick ne peut plus rentrer dans la maison. Il y a de la moquette partout chez Annick, tu te souviens ? Enfin, à la télé, ils disent que c’est l’affaire de quelques jours...  Je vais me laver... J’en ai besoin. Charlotte pénétra dans la salle de bain, se déshabilla, remplit la baignoire et se laissa glisser à l’intérieur. Elle attrapa une brosse, posée sur le rebord et commença à frotter la plante de ses pieds. Elle fut très surprise de prendre un certain plaisir à les regarder, comme si... Et c’était ça, elle les trouvait beaux ! Quand ses pieds eurent retrouvé un aspect normal, elle changea l’eau et s’allongea en fermant les yeux. La voix de sa mère, assise sur le rebord de la baignoire la fit sursauter.  Tu sais, je te dois une fière chandelle, pour une fois, avec ta manie de ne jamais ranger les affaires ! Charlotte se redressa sans comprendre.  Ben oui ! J’ai pris ma douche après toi, hier soir... Et si tu avais rangé le tube à sa place, je serais dans le même état que toi aujourd’hui !  Une seule dans la famille, ça suffit... Qu’en pense papa ?  Oh ! Tu connais ton père ! Du moment que ça ne dérange pas ses petites habitudes ! Je passerais à l’école demain, pour savoir ce qu’ils vont faire... Avec tous les cas qu’il doit y avoir, ils accepteront peut être que tu y ailles quand même. Le fait que Charlotte soit pieds nus dans l’appartement survolta les petites sœurs qui décidèrent qu’elles aussi marcheraient pieds nus, puisque leur grande sœur le faisait. Sa mère du se fâcher pour se faire entendre. En représailles, elles s’amusèrent ensuite à toucher les pieds nus de Charlotte avec leurs chaussons. Elle fut encore obligée d’intervenir quand elle se rendit compte que Charlotte soufrait vraiment de ce contact. Sitôt le repas terminé, charlotte alla dans sa chambre et s’y enferma. Là, les petites pestes lui foutraient la paie. Elle regarda le lit en haussant les épaules. Elle coucherait par terre. Le plancher n’était pas froid. Elle se déshabilla et enfila le haut de son pyjama. L’idée de toucher ses pieds nus en enfilant le pantalon lui donnait des hauts le cœur. Elle plaça juste un oreiller sous sa tête et ferma les yeux. Quelle journée ! Elle était littéralement vannée ! Sans même s’en rendre compte, elle replia une jambe et sa main se referma sur le talon de son pied nu. Elle s’endormit avec un sourire aux lèvres...

Dépendance (1)[modifier]

Contrairement à son habitude, Charlotte suivit avec intérêt les informations. Elle avait attendu que la maison soit déserte pour quitter sa chambre. Si elle avait fait la même chose la veille, au lieu de paniquer, elle ne se serait pas posée toutes ses questions ! Seulement, elle n’était pas sûre que les réponses lui plaisent vraiment. Mais que voulaient-ils dire quand ils parlaient des « manifestations sexuelles » dues à l’application de la pommade ? La seule chose qu’elle compris très bien, c’est qu’elle avait fort peu de chance de remettre une paire de chaussures un jour. Elle s’imaginait, pieds nus, dans toutes les situations de la vie courante. Tout n’allait pas être facile ! Elle sursauta quand la sonnette retentit. Elle regarda dans l’oeilleton et reconnut immédiatement Vanessa. Elle ouvrit et s’effaça pour laisser entrer la jeune fille.  Alors ? Comme ça c’est passé avec tes « amis »  Assez mal... En fait, très mal. J’ai jusqu’à la fin de la semaine pour quitter les lieux. Ils n’ont rien voulu entendre... Enfin, surtout elle, car lui, j’ai l’impression que plus je suis déshabillée, plus ça lui plaît...  Mais ce n’est pas de ta faute !  Tu as déjà essayé de discuter avec un mur ? Là, c’est pareil ! Elle n’a même dit que c’était bien fait ! Je n’avais qu’à pas me mettre n’importe quoi sur la peau ! Tu parles ! Comme si j’avais les moyens de me fournir chez les grands parfumeurs !  Qu’est ce que tu vas faire ?  Je n’en sais absolument rien... Attendre un peu pour voir si je peux quand même suivre mes cours... Sinon, retourner dans ma province...  D’après ce que j’ai entendu ce matin, la décision doit être prise cette après midi. Mais ne restons pas dans l’entrée comme ça ! Charlotte indiqua le chemin. Elles traversèrent le couloir pour gagner la salle à manger. Au passage, elle admira les pieds nus de Vanessa... Admirer ? Oui, elle devait l’avouer, elle admirait les pieds de la jeune fille ! Débarrassés de la crasse, ils paraissaient encore plus grands, mais leur dessin était parfait. Elle eut presque du mal à en détacher les yeux... Mais qu’est ce qui lui arrivait ? D’abord les siens, hier soir, alors qu’elle n’y avait jamais vraiment prêté attention, pour ceux de Vanessa ce matin ! Elle-même chaussait du 37... A vue de nez, Vanessa chaussait au moins du 40, voire 41 ! Mais quelle classe ! Curieux de continuer à faire référence à une pointure ? Une pointure, c’était fait pour décrire la taille par rapport à des chaussures... Et elles, les chaussures... Elle se demanda si la jeune fille ressentait la même chose avec ses pieds, mais n’osa pas lui demander. Ce n’est que dans l’après-midi, et en observant Vanessa qu’elle surprit plusieurs fois le regard de la jeune fille s’attarder sur ses pieds nus. A un moment, elle posa une question et elle ne réagit pas, comme si elle n’avait rien entendu. Charlotte la regardait, attendant la réponse. Quand elle se sentit observé, elle se redressa et rougit jusqu'à la racine des cheveux.  Je... Excuse-moi... Je...  Ne dit rien ! C’est la même chose pour moi ! J’ai envie de te le dire depuis que tu es entrée... Tu as des pieds magnifiques ! Voilà ! Il fallait que ça sorte !  Tu te rends compte de ce que tu viens de dire ? Le pire, c’est que je te crois ! Tu n’aurais dit la même chose avant hier, j’aurais pensé que tu te foutais de moi... Mais aujourd’hui... Non ! Moi-même je les trouve beaux, alors que j’en ai toujours eu honte... Qu’est ce qui nous arrive, Charlotte ?  Je... Je ne sais pas... mais ce n’est pas si désagréable, même si c’est un peu effrayant.  Nous sommes en train de devenir fétichistes, fétichistes des pieds nus !  J’ai bien peur que oui. Je ne demande jusqu’où ça va aller ? Je commence à comprendre ce que j’ai entendu ce matin... Vanessa repartit juste avant l’arrivée de sa mère et de la marmailles. Elle décida de passer quand même une jupe. Sa mère n’allait pas apprécier qu’elle se balade dans la maison les fesses à l’air. Sa mère attaqua directement.  J’ai deux nouvelles... Une bonne et une mauvaise...  Commence par la bonne !  Tu pourras reprendre tes cours dès lundi prochain et... Elle regarda la télévision allumée  Mais tu dois déjà être au courant, tu ne pourras certainement jamais remettre de chaussures... je suis désolé, ma petite fille...  Je... Je sais...  Il y a pire que toi ! J’ai une collègue, elle ne sait pas trop comment sa fille s’y est pris, mais la gamine ne peux plus approcher un bout de tissu, et pas seulement de ses pieds ! Partout !  J’ai une amie qui s’en est mis sur une partie des jambes... C’est pareil...  En plus, elle a dit autre chose, mais je n’ai sûrement pas très bien compris, à propos de sa poitrine ! Elle serait si sensible qu’elle ne pourrait même pas y toucher... Après, je ne sais plus. Elle a éclaté en sanglots. Elle prépara le repas avec sa mère, comme si de rien n’était. Son père était parti en déplacement et ne rentrerait qu’à la fin de la semaine. Elle n’échappa pas aux réflexions de ses sœurs. Au cours du repas, il se produisit un fait inattendu. Elle sentit des pieds nus se poser sur les siens. Placée comme elle était, seule Caroline pouvait suffisamment étendre les jambes pour toucher ses pieds. Caroline allait avoir 15 ans. Son premier réflexe fut d’ôter ses pieds. Mais elle n’y arriva pas ! Le contact des pieds nus de Caroline sur sa peau était délicieux. Elle leva les yeux. Caroline la regardait en souriant. Elle la fixa un moment, puis enleva ses pieds, rendant Charlotte de nouveau maîtresse de ses mouvements. A la fin du repas, elle s’arrangea pour coincer sa sœur, seule dans le couloir.  Pourquoi tu as fait ça ?  Ça, quoi ?  Ne fait pas l’idiote, s’il te plaît ! Caroline rougit.  Ben... Je suis passée voir une copine, ce soir, après la classe. Elle était absente depuis deux jours et je suis aller lui porter ses devoirs. En fait, elle n’est pas malade... Elle est comme toi, « pieds nus »  Et alors ?  Elle n’a pas voulu que je rentre avec mes chaussures, alors je suis rentrée pieds nus. Pendant que je lui expliquais les devoirs, j’ai mis un pied contre les seins. J’ai dit pardon, et je l’ai enlevé... Seulement, elle a insisté pour que je le remette ! Elle n’a dit qu’elle ne s’y attendait pas, mais qu’elle aimait beaucoup...  Qu’est ce que tu as fait ?  je les ai remis et laisser pendant un moment. Elle a fermé les yeux et son corps s’est mis à onduler sur le canapé, comme quand... Enfin... Comme si... merde ! tu vois ce que je veux dire !  Parfaitement...  Quand elle a ouvert son corsage pour se caresser les seins, j’ai eu peur et je me suis presque sauvée... Voilà ! Je voulais voir si ça te faisait la même chose...  Et ?  Je pense que oui... Mais tu ne dis rien à maman, hein ?  Pourquoi ? Tu as l’intention de retourner la voir ?  Peut être... je ne sais pas ! Tu m’en veux ?  Bien sur que non !  Si tu veux, je peux... Continuer...  Non ! Tu es gentille, mais je ne préfère pas ! Elle planta Caroline au milieu du couloir et courut s’enfermer dans sa chambre. Elle s’adossa à la porte et se laissa glisser par terre en pleurant.  Mon dieu ! Pourquoi est ce que j’ai failli dire oui ! Elle resta un moment, prostrée, puis reprit conscience en s’apercevant qu’elle jouait machinalement avec ses orteils. Devenait-elle incapable de se contrôler ? Elle se déshabilla et s’allongea nue sur le plancher. Elle remonta un pied nu sur sa cuisse et passa sa main sur la plante. Ce n’était pas aussi agréable que le contact des pieds de Caroline, mais ce n’était pas mal du tout. Son autre main remonta sur son ventre, jusque sur ses seins. L’image de la copine de Caroline s’imposa à son esprit. Mon dieu, elle était en train de se masturber avec son pied nu ! Elle se détendit brutalement et se tourna sur le coté, son point martelant le plancher. Est-ce que je deviens folle ? Elle s’endormit en pleurant.

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