Mary

De Lexique du Daingue
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Mary

- Quelle merde ! Mary avait juré entre ses dents, le dos collé au mur, son flingue serré entre les mains. Il faisait presque nuit dans ce putain d’entrepôt et le mec venait de tirer sur la seule et unique lampe ! Enfin, le mec, elle n’était même pas sûre que ce soit un mec ! Où est ce qu’il pouvait bien être, ce con ! Elle ne voyait pas à deux mètres. Elle avança prudemment, le dos toujours collé au mur. En face d’elle, elle distinguait à peine les rangées d’étagères. Il pouvait être n’importe où ! Elle fut un instant sur le point de battre en retraite et d’attendre les renforts, mais il y avait trop longtemps qu’elle poursuivait ce type et elle en faisait maintenant une affaire personnelle. Une affaire banale d’espionnage industriel, au départ, rien de bien excitant. Mais quand elle avait voulu interpeller le suspect dans son bureau, au labo, elle n’avait trouvé que son cadavre, encore frais. Le temps qu’elle inspecte le corps, le mec avait filé dans son dos. Elle s’était fait avoir comme une débutante. Sans vraiment réfléchir à ce qu’elle faisait, elle s’était lancée à sa poursuite. En courrant, elle avait utilisé sa radio pour appeler de l’assistance. Elle avait juste aperçu sa silhouette s’engageant dans la cage d’escalier. Ça faisait presque 45 minutes que ça durait ! Escaliers, parking, ruelles, et maintenant, cet entrepôt ! Elle ne le lâcherait pas ! Soudain, elle entendit un chuintement discret, pratiquement en face d’elle, des chaussures à semelles de caoutchouc, probablement. Elle pointa l’arme devant elle, bien campé sur ses jambes et cria. - On ne bouge plus une oreille ! On met les mains sur la tête et on avant doucement vers moi ! Un autre chuintement répondit à son ordre. Elle se déplaça rapidement vers l’extrémité de l’étagère la plus proche. Ses yeux s’habituaient un peu à la pénombre et il lui semblait distinguer une masse plus sombre vers le milieu de l’allée. Elle le tenait ! Dans la poche ! Elle entendit un sifflement étouffé et sentit immédiatement une piqûre au ventre, près du nombril. Elle porta instinctivement une main vers l’endroit d’où venait la douleur, l’autre gardant l’arme toujours droite. Sa main ramena un petit objet cylindrique bizarre. Elle recula de quelques pas, s’engageant dans l’allée suivante, à l’abri de l’étagère. Elle approcha l’objet de ses yeux. C’était une cartouche anesthésiante du type de celle qu’on utilise pour les animaux. Le salaud ! Elle aurait préféré prendre une balle dans la jambe plutôt que de se faire avoir de cette façon ! Elle entendait déjà les sarcasmes de ses collègues ! « Mary qui dort pendant le boulot » ou « Donne pas ce boulot à Mary, elle risque de s’endormir avant la fin.» Pour l’instant, la douleur de la piqûre s’estompait et elle n’avait pas envie de dormir. Gardant la cartouche à la main, elle avança de nouveau vers la forme noire qui n’avait pas bougé. - On arrête de jouer maintenant ! Jète ton flingue ! Lève les mains et avance ! Elle entendit le bruit caractéristique d’une arme qui tombe et vit distinctement la forme noire, lever les bras et avancer vers elle. Dans le même temps, elle entendit les sirènes des voitures de ses collègues. Un rai de lumière provenant des phares d’une des voitures troua l’obscurité et éclaira la forme noire. La silhouette portait une cagoule et on ne voyait que ses yeux et... son sourire ? Son sourire ? Ne devait pas être très bien le mec ! Le mec ou plutôt, la fille ! Ces yeux là ne pouvaient pas appartenir à un mec ! C’est bien la première fois qu’elle voyait quelqu’un rigoler lorsque de son arrestation ! Quelque chose de fort traversa violemment son ventre et elle ne l’identifia pas immédiatement ou plutôt, elle ne voulut pas l’identifier ! C’était impossible ! A la deuxième attaque, elle se plia littéralement en deux, lâchant son arme. Merde ! Elle était au bord de l’orgasme ! Elle était en train de rêver et elle allait se réveiller ! Elle avait chaud, soudain, très chaud ! Son pull la brûlait et elle avait l’impression de marcher sur des charbons ardents ! Qu’est ce qu’il lui arrivait ? La vague suivante faillit la faire jouir vraiment. Elle s’assit précipitamment, fit voler ses mocassins, se débarrassa de son pull. C’était de pire en pire ! Elle arracha soutien-gorges et chaussettes et attaqua la ceinture du jean. Son sexe s’embrasait ! Elle batailla un moment avec cette foutue ceinture et parvint enfin à se libérer. Le slip vint avec et elle envoya le tout valser plus loin. Une autre pointe de plaisir la plia de nouveau en deux et elle persista nettement plus longtemps. Dehors, les portières claquaient ! Dans une minute, ses collègues seraient là. L’aiguille de jouissance s’estompa un peu et elle put se redresser. La forme noire ramassait son flingue. Elle se tourna vers elle et avec un grand sourire, elle articula. - Je suis désolée, mais je ne peux pas rester. Note, que je crois que tu vas avoir autres choses en tête dans les heures qui viennent... - Qu’est ce que vous m’avez fait ? Qu’est ce que c’est que cette connerie ? - Ha ! Tu n’aimes pas ? Dommage, car ce n’est que le début ! - Qu’est ce qu’il y avait dans l’ampoule, ordure ! - J’aurais vraiment aimé discuter un moment avec toi, mais premièrement, dans une minute, tu ne seras plus en état de le faire et deuxièmement, nous allons être dérangées... Alors, à un de ces jours, peut-être ? Avec un dernier sourire, la forme noire s’enfuit prestement. Mary voulut se relever, mais une vague de jouissance encore plus intense la cloua au sol. Elle était partagée et avait beaucoup de mal à coordonner ses pensées. Ses collègues allaient la trouver à poil et n’allaient pas manquer de se poser des questions. Elle entendit ses collègues entrer bruyamment dans l’entrepôt. Elle essaya d’atteindre son pull, mais une petite pointe de plaisir la rappela à l’ordre. De toute façon, le pull lui avait brûlé la main. Le plaisir étant moins fort que les première fois, elle en déduisit que le produit commençait à perdre de l’effet, mais immédiatement après, une autre pointe, un peu plus forte envahit son ventre, plus une autre. Son ventre se mit à vibrer crescendo. Et une dizaine de spasmes, elle se trouva au bord du plaisir. L’orgasme lui arracha un hurlement rauque. Elle se rejeta en arrière, les mains crispées sur le ventre. On la considérait souvent comme une fille aimant le sexe, mais ce qu’elle sentait maintenant était supérieur à tout ce qu’elle avait connu. La jouissance lui déchirait les tripes et une atroce et délicieuse brûlure. Elle ne contrôlait plus ses gestes. Elle se replia en position fœtale et se mit à gémir. Son esprit se coupa du monde extérieur pour se concentrer sur la jouissance et elle ne vit même pas ses collègues s’agiter autour d’elle. Hervé pointa la lampe sur Mary, puis sur ses vêtements qui l’entouraient. Il faillit se précipiter vers elle, mais le commissaire Lanvin le retint par la manche. - N’y touchez pas et appelez le SAMU. Nous ne savons pas à quoi nous avons à faire. Eclairez par-là, oui, juste là ! Le commissaire sortit une paire de gants de sa poche, les enfila soigneusement et se pencha pour ramasser l’objet. Il n’examina quelques secondes et dit. - Je ne sais pas ce qu’il y avait dedans, mais ce n’était sûrement pas de l’eau distillée. - Ben, patron, on dirait qu’elle, qu’elle... - Oui, Hervé, on dirait... mais on en saura plus à l’arrivée du SAMU ! Deux autres hommes revinrent en courrant. - Alors ? - Il nous a filés entre les doigts, patron ! - Bravo ! - Et Mary, qu’est qu’il lui a fait ? Pourquoi est-elle à poil ? Ce n’est pas que ça me déplait, remarquez ! Depuis le temps que je voulais voir ses seins ! - Je vous en pris, Dumont !Ce n’est ni l’heure ni l’endroit ni les circonstances de vous livrer à ce genre digressions ! Un peu de tenue ! - Ce que j’en disais, patron... - Suffit ! Allez plutôt dehors attendre le SAMU qui ne devait plus tarder ! Il s’approcha légèrement et regarda Mary. Son corps continuait à se tordre sur le sol en spasmes violents. On ne voyait que le blanc des yeux et parfois une pupille, parfaitement fixe. Elle ne portait plus un seul vêtement et son corps était parfaitement nu. Lanvin remarqua qu’elle s’était même séparé de sa montre qui gisait un peu plus loin. Il entendit la sirène du SAMU et regarda sa montre. Moins de 5 minutes ! Pas mal ! Deux hommes arrivèrent en courrant, précédés des deux inspecteurs. Le médecin se pencha immédiatement sur mary, pris un de ses poignets. - 140, mais assez fort. Il sortit un brassard et tenta une première fois de l’ajuster au bas de Mary. Elle se dégagea avec force, mais visiblement de manière instinctive. Ses yeux étaient toujours fermés. Il insista et parvint à lire la tension. - 16,7 ! Apparemment, sa vie n’est pas en danger. Qu’est ce qui lui est arrivé ? - Elle a pris ça. Il exhibait la petite cartouche dans son sac de plastique. - Qu’est ce que c’est ? Demanda le médecin - Cartouche du type cartouche anesthésiante... Mais je ne sais pas ce qu’elle contenait ! - On peut l’emporter ? - Pièce à conviction ! Je dois remettre ça au labo de la police ! - Sauf votre respect, monsieur, la vie de votre collaboratrice est peut-être en danger et c’est maintenant que nous en avons besoin... Demain, il sera peut-être trop tard... Lanvin réfléchit quelques secondes puis tendit le sachet au médecin, visiblement à regret. - Merci, monsieur. Bon, on l’emmène ! Il fit signe à son assistant et ils mirent Mary sur le brancard. Immédiatement, elle se mit à geindre plus fort et se contorsionna pour se débarrasser du drap qui recouvrait le brancard. Elle se calma dès que le drap fut hors d’atteinte et ses mains retrouvèrent le chemin de son ventre. Les 6 hommes restèrent un moment, interdits. Maintenant que Mary était allongée sur le dos, on voyait nettement les spasmes déformer son ventre à intervalles réguliers. Le brancardier retrouva le premier ses esprits. Il sortit une couverture de survie et tenta d’en couvrir Mary. Mary repoussa la couverture plusieurs fois et il dut y renoncer. Les deux hommes soulevèrent le brancard et sortir de l’entrepôt. Ils hissèrent le brancard dans l’ambulance et fermèrent les portes. Le chauffeur, resté au volant démarra immédiatement. Dans l’ambulance, les deux hommes se concertèrent. - Tu penses la même chose que moi ? - Je crois que oui... Mais ça paraît tout à fait impossible ! - C’est ce que je croyais aussi, mais visiblement, cette fille a tout bonnement l’orgasme de sa vie ! Mary était dans un état second et ne réagissait qu’aux stimuli extérieurs puissant, comme quand ces deux cons avaient essayé de la couvrir ! Elle était merveilleusement bien. Quand elle s’était crû au sommet du plaisir, celui-ci avait continué de croître bien au-delà de toutes les limites qu’elle aurait pu imaginer. Elle était la jouissance. Elle sentait son corps réagir au plaisir, mais n’était plus responsable d’aucun des mouvements. Elle sentait son ventre gonfler sous les vagues de pur plaisir qui la paralysait. Le monde n’existait plus ou elle était le monde ? A l’hôpital, c’était l’affolement. Toutes les tentatives pour la couvrir se révélèrent vaines. L’électroencéphalogramme confirma l’incroyable diagnostique de l’équipe du SAMU. Mary jouissait ! On l’avait placé sur un sommier fait de lattes de bois, faute de mieux. Les appareils montraient sans ambiguïté possible le tracé aberrant de ses ondes cérébrales. Depuis plus d’une heure qu’elle avait été admise, le spot n’était pas descendu de la limite supérieure de la gamme de l’appareil, la dépassant même pas instant. On avait même changé l’appareil 3 fois avant de se rendre à l’évidence. Les informations étaient fiables ! On réveilla le grand patron qui ne put que constater, comme les autres ! Au labo, c’était le noir total ! Il ne restait que d’infimes traces de la substance qu’avait contenu la cartouche. Pas suffisamment pour l’analyser. Ce n’est que vers minuit trente que le tracé commença seulement à décroître lentement. Il fallut attendre 2 heures du matin pour que Mary puisse commencer à parler. Le tracé de L’électroencéphalogramme était redescendu dans les limites d’un orgasme normal. Ses mains comprimaient toujours son ventre, mais ses yeux était ouverts. Une des infirmières tenta d’entamer la conversation. - Ça va, mademoiselle ? Mary mit plusieurs secondes à tourner la tête vers l’infirmière et articula difficilement. - Foutez-moi la paix ! La conversation s’arrêta là ! A 3 heures, le tracé remonta presque au maximum mais redescendit très vite, en moins de deux minutes. Ce n’est que vers 6 heures du matin que L’électroencéphalogramme ne montra qu’une forte excitation pré orgasmique. L’infirmière retenta sa chance. - Vous n’avez pas froid ? - Non, ça va. - Vous vous sentez bien ? - C’était nettement mieux tout à l’heure, répondit-elle avec un sourire pâle. - Vous avez besoin de quelque chose ? Vous avez faim ? - Je suis rincée. J’ai l’impression que je ne suis battu toute la nuit ! - C’est un peu ça, dans un sens... - Je mangerais bien quelque chose de sucré. - Je vais aller vous chercher ça ? Vous... Vous sentez encore quelque chose ? - Oui... C’est faible, mais pas quand je bouge ! je ne crois pas que je pourrais me lever sans avoir un orgasme... - On ne vous demande pas de vous lever ! Vos collègues voudraient vous voir ? Qu’est ce que je leur dit ? - Pas maintenant... et pas dans cette tenue ! - Voulez-vous que j’essaye que vous couvrir ? - Je ne pense pas que je puisse supporter quoi que ce soit, mais on peut toujours essayer, n’est ce pas ? L’infirmière s’empara d’un drap et gentiment, l’approcha d’un des bras de Mary. Avant même que le contact se produise, Mary cria un avertissement. - Enlevez-moi ça ! - Ba ! Ce n’est pas pour maintenant, on dirait. L’infirmière revint quelques minutes plus tard avec des barres chocolatées. Elle les agita devant les yeux de mary en disant. - Ça va vous redonner des forces ! Mary sourit et commença à se redresser pour s’appuyer sur un coude. Elle n’avait pas fait la moitié du mouvement quand son visage se déforma. Elle retomba lourdement en serrant son ventre avec ses bras et poussant des cris inarticulés. L’électroencéphalogramme était remonté à un niveau supérieur à un orgasme normal, sans toutefois rattraper les limites atteintes précédemment. Quand le plaisir disparut, l’infirmière dut lui faire manger le chocolat. Mary dormit ensuite pendant 12 heures. L’électroencéphalogramme, néanmoins, n’arrivait pas à reprendre un tracé normal, même pendant son sommeil. A son réveil, elle pouvait bouger un peu, mais avec d’infinies précautions. A cours des deux jours qui suivirent, elle bougea brusquement une bonne dizaine de fois pour provoquer un orgasme volontairement. Même quand elle put se lever, le plaisir n’avait pas entièrement disparu de son ventre, et sa poitrine restait extrêmement sensible. Elle ne pouvait pas y toucher car le plaisir paralysait immédiatement ses gestes. Faute d’avoir pu convaincre une infirmière de lui caresser les seins, elle réussit à se provoquer deux orgasmes toute seule à force de persévérance et de volonté. Elle resta 6 jours, incapable d’approcher le moindre bout de tissu. Progressivement, les deux jours suivant, elle put commencer à s’habiller. Le plaisir avait complètement déserté son ventre et elle en était en fait très déprimée. Il n’y a que ses pieds qu’elle ne pouvait pas encore couvrir. Une semaine plus tard, elle ne pouvait toujours pas et la semaine suivante, pas davantage. Il fallait se rendre à l’évidence. Elle ne mettrait probablement plus jamais ni chaussures ni chaussettes ! Après un arrêt maladie d’un mois, se posa le problème de sa réintégration dans la police. Après moult tractation, elle réintégra son équipe habituelle, mais se trouva plutôt cantonnée dans des taches administratives. Personne ne voulait faire équipe avec une fille pieds nus ! Déjà avec une fille, c’était dur, alors avec une fille pieds nus, vous pensez ! Les recherches concernant son agresseur n’avait rien donné et les recherches sur la substance contenue dans le projectile non plus. Chou blanc sur toute la ligne. Plus personne ne pensait à cette malheureuse histoire, sauf Mary, naturellement. Mary avait eu du mal à surmonter l’arrêt total du plaisir. Mais petit à petit, elle remontait la pente. Bien entendu, elle n’oubliait rien, de toute façon, ses pieds nus étaient là pour lui rappeler son aventure ! Des pieds nus qu’elle regardait maintenant de façon différente et curieuse. Ses pieds nus l’attiraient ! Elle ne s’en était encore ouverte à personne, mais elle passait souvent des heures dans son appartement à les admirer. Elle les trouvait très beaux. Et il n’y a pas que ses pieds nus qui l’attiraient ! Elle se surprenait souvent les yeux fixés sur les pieds presque nus des filles dans la rue. Elle qui n’aimait pas l’eau, elle avait prit un abonnement à la piscine de son arrondissement pour les voir sans chaussures. Elle s’était remise au judo pour la même raison. Parfois, elle avait même envie de les embrasser ou de les lécher, mais elle avait toujours réussi à se contenir. Marcher pieds nus avait été pour elle un calvaire au début, puis en quelques jours, elle avait commencé à apprécier, pour finalement vraiment aimer. On lui aurait aujourd’hui offert la possibilité de mettre des chaussures, elle aurait probablement refusé. Ses pieds étaient toujours aussi sensibles à la présence du tissu. Impossible pour elle de se rendre dans certains endroits ! Tapis et moquettes étaient devenus ses pires ennemis. Chez elle, elle avait définitivement résolu le problème. Plus de tissu dans aucune pièce, sauf les serviettes dans la salle de bain. Comme même le contact de ses pieds nus sur ses vêtements lui était désagréable, elle se déshabillait en rentrant et restait nue. Elle avait abandonné les jeans pour des jupes du même tissu qui lui tombaient jusqu’aux pieds, mais sans les toucher. Faire passer ses pieds nus dans les jambes d’un pantalon était au-dessus de ses forces. La vie au commissariat était plutôt morose ! Elle passait plus de temps aux archives que dans le commissariat lui-même, ce qui lui valait d’avoir en permanence les plantes de pieds pleines de poussières. Depuis trois semaines qu’elle avait repris le boulot, elle n’était allée qu’une seule fois en intervention, et encore, c’était parce qu’il n’y avait personne d’autre et elle n’était pas sortie de la voiture ! Les sarcasmes du début étaient moins fréquents. Après tout, merde, c’était en service qu’elle s’était fait avoir ! Ce n’était quand même pas de sa faute. Elle entendait de moins en moins « tiens ! Voilà l’inspecteur aux pieds nus » ou « Dit, Mary, tu as oublié tes chaussures » et autres finesses du genre. Ce qui les remplaçait parfois ne lui plaisait pas davantage. La condescendance, la compassion, la pitié, même, l’horripilait. Elle prenait un tel plaisir à marcher pieds nus qu’elle ne comprenait pas que l’on puisse la plaindre ! Comment pouvait-on accorder autant d’importance au fait d’une personne soit chaussée ou non ! Une remarque, pourtant, l’avait plus marqué que les autres. Un collègue d’un autre commissariat, de passage, avait dit qu’elle devait faire le bonheur des fétichistes. Sur le moment, elle n’avait pas relevé, puis s’était demandé quel rapport il pouvait bien y avoir entre elle et le fétichisme. Pour elle, le fétichisme était lié aux petites culottes, aux tenues de cuir et au sado-masochisme... Rien à voir avec elle ! L’idée faisant son chemin, elle avait fait quelques recherches sur Internet pour découvrir, avec une certaine excitation que l’on pouvait être fétichiste des pieds nus ! Des gens pouvaient prendre plaisir à regarder ses pieds nus, même sales ! L’idée suivante fut « Suis-je devenue fétichiste des pieds nus ? » En effet, son comportement avait toutes les caractéristiques du fétichisme des pieds nus ! Elle aimait regarder ses pieds nus, il lui arrivait même de les caresser, elle s’était même imaginée en train de caresser les pieds nus des filles qu’elle côtoyait à la piscine ou au judo. Les jours suivants, elle observa plus attentivement l’attitude des gens à son égard et, surprise de ne pas s’en être aperçu auparavant, elle vit pas mal de regard s’attarder sur ses pieds nus. Elle mit d’ailleurs à en jouer. Plus jamais, assise à son bureau, elle ne posait les plante sur le sol, elle croisait les chevilles sous sa chaise pour en présenter les plantes salies ou elle posait un mollet sur sa cuisse pour que personne ne put ignorer son pied nu. Ça devenait presque un jeux et elle devait reconnaître qu’elle y prenait un certain plaisir ! Ce qui lui était arrivée continuait quand même à intriguer ses supérieurs, mais l’enquête piétinait. Elle en avait d’ailleurs été officiellement écartée car on la pesait, avec raison, beaucoup trop impliquée. Le commissaire Lanvin avait pensé que la substance contenue dans la cartouche pouvait avoir été dérobée au labo d’ou la poursuite avait débuté. Le problème, c’était que le labo était classé « secret défense ». Quand il avait demandé la nature des recherches menées par le chercheur assassiné, il s’était fait gentiment envoyer sur les roses. Toujours aucune idée de l’identité de la visiteuse nocturne et probable meurtrière du chercheur. Pourtant, il était clair qu’elle connaissait parfaitement les effets de la substance qu’elle manipulait, Mary était bien placée pour le savoir. Les mots résonnaient encore dans ses oreilles. « Dans une minute, tu ne seras plus en état de le faire. » Elle savait de Mary allait s’enfoncer dans une transe orgasmique de plusieurs heures, voire de plusieurs jours... Quand Mary évoquait ses moments, ce n’était jamais sans un petit pincement au cœur. A sa connaissance, elle était la seule femme au monde à avoir connue une telle situation ! Un orgasme de presque 3 jours ! A chaque fois qu’elle y pensait, elle déprimait. Elle aurait beaucoup donné pour connaître ça de nouveau ! C’est probablement pour cette raison qu’elle avait été écartée de l’enquête. On ne peut pas connaître un tel plaisir sans qu’il n’en reste pas de traces indélébiles. De temps en temps, Lanvin venait lui faire confirmer un détail, préciser un élément. Il n’abandonnait pas, visiblement, bien qu’officiellement, l’enquête soit close. Mary touchait d’ailleurs un confortable dédommagement sensé la faire se désintéresser de l’affaire. Ses supérieurs pensaient sans doute que c’était là le prix de ses pieds nus ! Elle était retournée à l’hôpital la veille. Pas la plus petite explication logique sur la nudité de ses pieds ! Mais, ils n’avaient pas non plus d’explication ou même début d’explication sur ce qui avait pu la maintenir dans cet état orgasmique pendant presque une semaine ! Elle garait sa voiture au sous-sol et prenait l’ascenseur qui menait directement au cœur du poste. Même chose quand elle rentrait chez elle. Arrivée dans le parking sous-terrain de l’immeuble, ascenseur jusqu'à 10ème étage. Elle sortait pratiquement pas et se faisait livrer des provisions par l’épicier arabe du coin. Il n’y a que le week-end ou elle se payait une tranche de nature. Elle choisissait au hasard une des forêts qui entouraient Paris et partait en randonnée, pieds nus. Elle adorait ses sorties ! Quand elle arriva au boulot de matin la, le commissariat était en pleine effervescence. Elle accrocha Hervé par le bras. - Qu’est ce qui se passe ce matin ? On a dévalisé la banque de France ? - Non ! Mais ça va peut-être t’intéresser ! Ta copine a fait une nouvelle victime ! - Tu veux dire comme moi ? De la même façon ? - Tout à fait ! Une bleue stagiaire ! Foudroyée pendant un banal contrôle de routine ! La fille est déjà à l’hôpital, mais on a bouclé le quartier ! Le patron est dans une rage folle ! Il veut la peau de cette fille ! - C’est où ? - Place Vendôme. - Ce n’est pas notre secteur ! - Tu ne connais pas la meilleure ! Cette stagiaire, ben c’est sa fille ! - Merde ! - Bon, j’y vais sinon, je vais me faire allumer ! Le cœur de Mary battait dans sa poitrine. La fille du patron ! Rien que ça ! Elle revoyait la petite blonde mignonne qui venait chercher son père en sortant du lycée. Malgré elle, elle essaya de se souvenir si elle avait déjà vu les pieds de la fille, Mélanie, si sa mémoire ne la trahissait pas. A ce moment, Lanvin sortit de son bureau, la cravate de travers, le cheveu hirsute. - Patron ! - Quoi, Mary ? Ce n’est vraiment pas le moment ! Je vais à l’hôpital ! - Je viens avec vous ! - Pas de temps à perdre ! - Je peux être utile là-bas ! Et vous le savez ! Personne ne connaît mieux la situation que moi ! Lanvin regarda Mary un moment, le regard vide, puis sembla se réveiller brusquement. - Tu as raison. On y va ! Dans la voiture, Lanvin ne desserra pas les dents. Il conduisait vite, au mépris de la plus élémentaire prudence. Ça ne lui ressemblait pas du tout. Mary avait les pieds calés dans le vide poche. Impossible de les poser sur le plancher. Lanvin arrêta la voiture dans l’entrée principale et se précipita à l’intérieur, mary dans ses pas. Deux agents en tenue se tenaient devant la porte de la chambre de la jeune fille. Lanvin resta un moment, le visage collé à la vitre de la porte, puis recula. - Mon dieu ! Je ne peux pas ! Je ne peux pas voir ça ! Son visage était blême et ses lèvres tremblaient. Elle ne l’avait jamais vu comme ça. - Mary, reste ici et vois si tu peux lui parler... Ou faire quelque chose ! Ne la quitte pas ! Moi je vais m’occuper de cette saloppe ! Il se retourna et partit en grandes enjambées rageuses. Mary regarda à son tour par la fenêtre et ses cheveux se dressèrent sur sa tête. Comment pouvait-on faire ça ? Les poignets et les chevilles de la jeune fille étaient attachés à un lit ordinaire, pourvu d’un matelas. Un drap couvrait la couvrait encore partiellement. Quand elle voulut pénétrer dans la chambre, une infirmière tenta de lui barrer le passage. - Les visites sont interdites ! - Vous ne pouvez pas la laisser comme ça ! C’est monstrueux ! - Qui êtes-vous pour m’apprendre mon métier ! - Laissez moi passer ! - C’est hors de question ! Voyant qu’il ne servirait à rien de chercher à discuter, Mary fit un pas en arrière et avec une rapidité incroyable, décocha une superbe droite dans la mâchoire de l’infirmière qui s’écroula comme une masse. L’un des agents fit mine d’intervenir. - Ho ! Toi, ce n’est pas le moment ! Dubitatif devant l’attitude de Mary, le bleu resta tranquillement à sa place. Elle renchérit. - Vous avez entendu le patron ! J’ai carte blanche ! Alors vous allez me garder cette porte et je ne veux pas être déranger pendant au moins 10 minutes ! Démerdez-vous comme vous voulez ! Mary entra dans la chambre en trombe et claqua la porte derrière elle. Elle arracha le drap qui recouvrait la jeune fille et s’attaqua immédiatement aux liens qui entravaient la jeune fille. Elle se débarrassa de son tee-shirt et de sa jupe. Une fois nue, elle prit la jeune fille dans ses bras et la déposa doucement sur le sol. Faisant le tour du lit, elle se saisit du matelas et la fit glisser au sol. Elle avait de la chance. C’était le même type de sommier à lattes de bois que pour elle. Sans se rhabiller, elle ouvrit la porte et glissa le matelas à l’extérieur sous les yeux éberlués des agents. - Débarrassez-moi de ça ! Elle referma violemment la porte. Avec plus de difficultés, elle repris la jeune fille et la posa sur les lattes de bois. Ses poignets et ses chevilles étaient à vif ! Comme elle-même l’avait fait quelques semaines avant, la jeune fille serait son ventre gonflé entre ses mains. Le regard de mary s’attarda un instant sur les chevilles de Mélanie puis descendit sur les pieds nus. Comment avait-elle pu oublier des pieds comme ceux-là ? Mais c’est vrai qu’à l’époque, elle ne regardait pas les pieds nus des gens ! Elle sourit toute seule. Elle s’assit sur le bord du lit et regarda la jeune fille. La voir dans cet état l’excitait prodigieusement. Chaque mouvement, chaque expression du visage, chaque spasme de son ventre lui rappelait sa propre hospitalisation. C’était un sentiment curieux, fait d’envie, de désir, de convoitise. Elle avait une horrible envie de se masturber. Les pointes de ses seins étaient dures. Elle mit une main sur celle de la jeune fille. Immédiatement, Mélanie s’en empara et la colla sur son ventre, en dessous des siennes. Elle sentait les contractions du ventre de la jeune fille, elle sentait le rythme de la jouissance de la jeune fille. Contrairement à elle, la jeune fille n’avait pas été appareillée et Mary se demandait bien pourquoi ! Inconsciemment, elle commença à masser le ventre de Mélanie. Curieusement, les spasmes semblaient s’adapter au rythme de ses massages. Mary regarda furtivement vers la porte. Elle s’attendait à être dérangée d’une minute à l’autre. Il y avait pourtant une chose qu’il fallait qu’elle fasse. Elle prit un des pieds nus de la jeune fille dans sa main libre et commença à le masser au même rythme que pour le ventre. Le corps de Mélanie s’arquait à chaque caresse, comme si le massage de son pied nu accroissait encore son plaisir. Ses orteils se tendaient et se recroquevillaient au même rythme. Mary avait une furieuse envie de se serrer contre la jeune fille comme s’il y avait une chance qu’une partie du plaisir de Mélanie pénètre en elle. Elle entendit du remue-ménage dans le couloir et se dégagea précipitamment, au désespoir visible de Mélanie. Elle enfila prestement son tee-shirt et ajusta rapidement la jupe. Il était temps ! l’infirmière entrait, la pointant d’un doigt vengeur. Elle était suivie d’un des médecins qui s’était occupé d’elle et qu’elle avait trouvé plutôt sympathique. - C’est elle ! Une véritable furie, je vous dis ! - Je comprends, je comprends, madame Hévrard ! Inutile de crier ! - Je vais d’ailleurs porter plainte, ça vous pouvez me croire ! Le médecin regarda Mary dans les yeux. Il eut un vaque sourire. - Vous revoilà, vous ? Derrière eux, l’infirmière continuait de vociférer. Le médecin leva et les yeux au ciel et se retourna. - Je comprends, madame Hévrard, je comprends ! Mais veuillez nous laisser une minute, s’il vous plait ! La mégère s’arrêta net et en oublia même de refermer la bouche. Elle tourna les talons et sortit en claquant la porte. - Un peu de calme, soupira le médecin, mais vous me devez quand même quelques explication, non ? Avant qu’elle ait pu répondre, la porte s’ouvrit de nouveau et 3 personnes entrèrent et commencèrent à appareiller la jeune fille. Le médecin reprit. - Je viens seulement d’apprendre son admission. Je ne pense pas qu’on puisse faire plus que vous vous, mais on en apprendra peut-être un peu plus ! Alors, qu’est ce qui c’est passé avec le dragon ? Mary sourit. Il était vraiment cool ce toubib ! - Regardez ses chevilles et ses poignets et vous comprendrez ! Le médecin examina quelques instants Mélanie et dit. - Mais qu’est ce c’est que ça ? - Elle était attachée à un matelas, en tissu, et recouverte d’un drap ! et en plus, cette enflure prétendait m’empêcher d’entrer ! - Et vous l’avez mise à l’aise ? - Je ne pouvais pas faire autrement ! - C’est encore très frais, n’est ce pas ? C’est loin de vous laissez indifférente ? - Ça se voit autant que ça ? - J’ai bien peur que oui, dit il en souriant. Puis se penchant vers Mary. Pensez à remettre votre tee-shirt à l’endroit dès que possible. Mary rougit jusqu’à la racine des cheveux. - Ne vous inquiétez pas ! Je comprends ce que vous devez ressentir. Ce que vous avez vécu ne peut pas ne pas laisser de traces profondes. - J’aurais aimé avoir quelqu’un près de moi... - Et vous pensez, qu’elle a besoin de vous ? - J’en suis certaine ! Le médecin dansa d’un pied sur l’autre en se frottant le menton pendant près d’une minute et finit par déclarer. - Ok ! Vous pouvez rester... Dans la tenue qu’il vous plaira. Après tout, comme vous, cette jeune fille ne supporte pas le tissu, n’est ce pas ? Et je ne peux pas demander à une infirmière de se déshabiller ! - Merci, docteur ! Merci pour elle ! - Et pour vous ! - ... Et pour moi. - Ha ! Important ! Je vais vous débarrasser du dragon ! Je vais l’affecter à un autre service immédiatement. - Merci. Mary se retrouva seule avec Mélanie, avec presque, la bénédiction du médecin. Elle n’en avait pas espéré autant ! Elle se déshabilla de nouveau et se rassit en tailleur sur le sommier. Son genou toucha la hanche de Mélanie et immédiatement, un des bras de la jeune fille se détendit et tomba sur un de ses pieds nus qu’elle sera à lui faire presque mal. Que voulait-elle ? Inutile d’attendre quoi que ce soit d’articulé avec ou moins deux heures et soudain, elle comprit. Elle pris les pieds de la jeune fille dans ses mains et se mit à les masser doucement. Mélanie lâcha son pied nu et Mary le regretta, mais c’était pour serrer un peu plus fort ses mains sur son ventre. Mary n’en pouvait plus ! L’excitation était à son comble ! Elle s’installa un peu mieux et plaça le talon d’un de ses pieds nus contre son sexe. De temps en temps, Mélanie entrouvrait les yeux, et Mary croyait y lire de la reconnaissance. Ne tenant plus, sans cesser de caresser les pieds de la jeune fille, elle amena les orteils sur les pointes de ses seins, tandis que son talon s’agitait fiévreusement sur son sexe. Dans son état, il ne lui fallut que quelques dizaines de secondes pour atteindre l’orgasme, un orgasme d’ailleurs fort décevant par rapport à celui de Mélanie. Elle aurait donné n’importe quoi pour être à la place de la jeune fille. Plus tard, elle s’allongea près d’elle et la jeune fille se blottit contre elle. Elle l’entoura d’un bras et posa la tête de Mélanie au creux de son épaule. De cette façon, elle pouvait jouer avec les pointes des seins de la jeune fille. Le médecin, accompagné d’une infirmière passa dans la chambre pour contrôler les appareils. Mary allait se lever quand le docteur lui fit signe de ne pas bouger. Elle continua donc à caresser les seins de Mélanie. Vers midi, la jeune fille commença à balbutier quelques mots. Mary se redressa et jeta un coup d’œil au scope. La courbe commençait à fléchir. Bien sur, il faudrait un bon moment pour que Mélanie puisse s’exprimer correctement. Pourtant, moins d’une demi-heure plus tard, Mary crut distinguer un mot. Elle se redressa et regarda la jeune fille. Elle avait les yeux ouverts. Elle articula de nouveau, autant qu’elle le pouvait. - Mes. Pieds ! - Qu’est que tu veux ? Elle répéta d’un air excédé. - Mes. Piiieeeds ! - Oui, je comprends bien ! Mais qu’est ce que tu veux que je fasse ? - Donne ! - Tu veux que je te les donne ? Tes Pieds ? - Oui ! Lécher ! - Tu veux lécher tes pieds ? - Oui ! Oui ! Vite ! Mary était à la fois troublée et rassurée. Mélanie réclamait ses pieds nus pour les lécher. Son propre attrait pour les pieds nus n’était donc pas le fait du hasard ! Cet attrait avait seulement l’air plus fort chez la jeune fille. - Pieds ! Gémit de nouveau Mélanie. Mary se saisit d’une des chevilles de la jeune fille, replia doucement la jambe et approcha lentement le pied nu vers la bouche. Dès que le pied nu entra en contact avec les lèvres, la langue de Mélanie s’activa frénétiquement sur la plante. Le corps de la jeune fille s’arqua violemment. Pendant quelques instants, seuls le talon et la tête de Mélanie reposèrent sur les lattes de bois. Mary jeta un bref regard au scope qui était remonté tout en haut de la gamme ! Regarder Mélanie lécher son pied nu la mettait dans un état épouvantable. Les pointes de ses seins s’étaient dressées, elle respirait difficilement. Soudain, elle eut envie de ce pied nu ! Elle tenta de se raisonner, mais aucunes de ses pensées n’étaient suffisamment cohérentes pour être efficaces. Elle voulut détourner le regard et en fut incapable. Inexorablement, ses lèvres se rapprochaient du pied nu de Mélanie. Sa langue se mit à jouer avec les orteils. Elle sentait le plaisir monter doucement dans son ventre. Les spasmes annonciateurs de l’orgasme se rapprochaient à une vitesse incroyable. Par moments, sa langue touchait celle de Mélanie et ça l’excitait encore plus. L’orgasme lui arracha un cri ! Elle se revoyait soudain assise par terre lors de son premier orgasme dans cet entrepôt ! Elle tomba sur Mélanie et leurs corps se mirent à vibrer avec la même exaltation. Mary ne roula sur le côté que plusieurs minutes plus tard. Après quelques gémissements, Mélanie sombra dans le sommeil. Elle en avait pour un bout de temps. Jouir pendant plusieurs heures, épuise rapidement toutes les réserves ! Mary aussi, tombait de sommeil. Ce qu’elle venait de vivre l’avait sérieusement ébranlé. Elle avait léché les pieds de Mélanie ! En fait, elle se rendait compte qu’elle en avait inconsciemment envie depuis qu’elle s’était réveillée, il y a quelques semaines, dans le même lit que Mélanie. Elle était également consciente qu’après cet épisode, elle ne serait plus jamais capable de contenir cette envie, y compris pour ses propres pieds nus. Elle s’endormit en se pelotonnant contre Mélanie. Elle se réveilla en sursaut, seulement quelques minutes plus tard. Le plaisir lui faisait perdre tout sens commun ! Après tout elle était flic, en service, et à poil, couchée dans le même lit que la fille de son patron, à poil elle-aussi ! Elle fit un gros effort pour se raisonner. Elle devait retourner au bureau. Elle se rhabilla à regret, et sortit de la chambre. De toute façon, Mélanie ne se réveillerait pas avant le lendemain ! Elle avait besoin d’un café ! Peut-être que ça lui remettrait les yeux en face des trous. Elle se dirigea donc vers la machine à café la plus proche. Le commissaire Lanvin faisait les 100 pas devant le distributeur, un gobelet vide à la main. - Du nouveau, patron ? - C’est à toi qu’il faudrait demander ça, non ? Lanvin avait un regard bizarre… Mary se sentit rougir. - Je suis passer devant la chambre, il y a une demi-heure, environ… - Patron, je suis désolée… Lanvin l’arrêta d’un geste sec. - Le toubib m’a expliqué en gros… Enfin, je ne pas dire que j’ai tout compris, et je m’efforce encore de comprendre… Il m’a dit que… Ce que tu faisais était nécessaire. Pour vous deux ! Comment Mélanie prend-elle les choses ? - Patron ! Vous rendez vous vraiment compte de ce qui m’est arrivée et ce qui arrive à Mélanie, maintenant ? - Ben je crois que oui… Enfin, je pense ! - Alors, comment pouvez-vous poser cette question ? - Heu… Oui, en effet… Mais tout cela est tellement déroutant ! Elle… Elle restera pieds nus, comme toi ? - Mon dieu, je ne peux pas l’affirmer, mais je le pense. Le toubib ne vous a rien dit ? - Si, mais je voulais avoir ton avis. Je vais être obligé… d’aménager un peu la maison… Et je ne sais pas comment sa mère va prendre ça… - Moquette ? - Oui, partout, même dans la salle de bain ! Et merde ! - Patron ! Je ne sais pas si je dois… - Ben, va-y ! Au point ou on en est ! - C’est que… J’ai peut-être une solution… Nous allons continuer, au moins pour un temps à avoir besoin l’une de l’autre… Je suis désolée de remuer le couteau dans la plaie… - C’est une idée, en effet… Au moins le temps que nous organisions quelque chose à la maison… - On a des nouvelles de l’agresseur... enfin de notre agresseur ? - Aucune ! Dès qu’on parle de cette histoire, toutes les portes se ferment ! Je ne sais pas où tu as mis les pieds, mais tout le monde a peur de parler ce ça ! Excuse-moi pour les pieds, ce n’est pas ce que je voulais dire... - Ce n’est rien ! je ne fais même plus attention ! - Ce n’est pas trop dur ? - Quoi ? - Ben de marcher pieds nus... - Au début, un peu, mais maintenant, non... Je dois même dire que j’y ai pris goût, c’est très agréable, vous savez ! - J’espère que Mélanie sera de ton avis ! - J’en suis certaine, patron. - Mais je n’ai pas dit mon dernier mot ! J’ai rendez-vous au ministère de l’intérieur la semaine prochaine et j’entends bien avoir des réponses, secret défense ou pas ! J’en ai plus que marre de me faire rouler dans la farine ! - J’avoue que j’aimerais bien savoir à quoi nous avons à faire, moi aussi ! Personne n’a jamais entendu parler d’une drogue qui produise un tel effet ! - Tu crois que je dois aller voir Mélanie ? - Patron, elle dort pour l’instant, et elle en a pour un bout de temps... Il vaut mieux que vous attendiez quelques jours. - Je crois que tu as raison... ça ne servirait qu’à me rendre malade... - Si vous n’y voyez pas d’inconvénient, je vais voir si elle peut passer sa convalescence ailleurs qu’ici. Elle ne va pas pouvoir s’habiller pendant plus d’une semaine et ils ne feront rien de plus... J’ai encore 15 jours de congés à prendre, alors... - Ok, Mary ! Congés accordés ! De toute façon, je préfère la savoir chez toi qu’à la vue de tout le monde ici ! Je vais parler au responsable en partant... Mais toi, tu devrais rentrer te reposer un peu, tu as l’air fatigué. - C’est ce que je vais faire, en effet. Elle devrait pouvoir sortir d’ici 3 jours, quand elle pourra bouger normalement. - Bon, je te laisse et je m’occupe de ça immédiatement. N’hésite pas à m’appeler si tu as le moindre problème. Lanvin s’éloigna rapidement. Mary termina tranquillement son café et se dirigea vers la sortie. Ce n’est que sur le pas de la porte qu’elle réalisa qu’elle n’avait aucun moyen de transport. Sa voiture était restée au sous-sol du commissariat ! Elle pensa appeler un taxi, mais les quelques pièces qui s’entrechoquaient dans sa poche ne suffiraient pas. Tant pis ! Elle allait prendre le métro ! Elle avait reculé jusque là, mais il fallait bien que ça arrive un jour ! La station la plus proche était à environ 500 mètres. Finalement, on ne la regardait pas autant qu’elle se l’était imaginé. Quelques regards discrets, mais la majorité des gens ne faisait tout simplement pas attention à elle. Dans le métro, les gens semblaient un peu plus curieux. Ils n’avaient rien d’autre à faire qu’à attendre la rame, alors forcement... Heureusement, il n’y avait presque personne dans la voiture. Machinalement, elle replia un de ses pieds pour en regarder la plante. Elle était presque noire ! Elle fut surprise de la trouver aussi agréable à regarder dans cet état que propre ! Elle se dit que la première chose à faire en rentrant était de se laver les pieds, avant même de se déshabiller. Elle ne souhaitait pas vraiment être obligée de les lécher dans cet état ! Elle eut droit à une seule réflexion, pas bien méchante, en sortant du métro. Une bande de jeunes désœuvrés. « Dit, toi ! t’as oublié tes chaussures ? ». Elle n’avait pas répondu et ça c’était arrêté là. Rentrée chez elle, elle s’était soigneusement nettoyé les pieds avec une petite brosse et ils avaient retrouvé leur couleur safran. Une fois nue, comme elle s’y attendait, elle n’avait pas résisté longtemps à l’envie de les lécher. La violence de l’orgasme l’avait surprise, mais le plaisir était quand même un peu moins fort qu’avec les pieds nus de Mélanie. Une demi-heure plus tard, elle dormait, entièrement nue sur le plancher de la chambre. Mélanie était passée par les mêmes étapes que Mary. Il lui avait fallu deux jours pour s’asseoir toute seule sans provoquer d’orgasme, mais pas question encore de se lever et de marcher. Pourtant, sa sortie était prévue pour la fin d’après midi ! Lanvin avait remué ciel et terre et avait finalement obtenu gain de cause ! Sa fille ne resterait pas une journée de plus dans cet hôpital ou de toute façon, on était incapable de la soigner ! Mélanie était encore très sensible et remuait souvent de manière inconsidérée pour provoquer ses orgasmes. Mary l’aidait aussi pas mal et la poitrine de la jeune fille n’avait plus de secret pour elle. Mélanie avait été emmenée nue sur un brancard jusqu’à l’ambulance qui devait l’emporter chez Mary, sous le regard accablé et gêné de son père. C’était visiblement très dur pour lui et ça se voyait. - Mary, je te la confie ! - Ne vous inquiétez pas, patron ! Elle sera debout demain ou après demain, et au boulot dans une semaine ! - Oui, mais, pieds nus, comme toi ! - Ça... - Bon ! N’oublie pas le rendez-vous demain ! Je tiens à ce que tu sois avec moi ! ça attendrira peut-être les ronds de cuir du ministère ! - Entendu, patron ! Les premières heures de la présence de Mélanie chez Mary furent pour le moins mouvementées. Mary, complètement libérée, certaine de ne pas être dérangée, s’en donnait à cœur joie et les pieds nus de Mélanie ne quittèrent pas souvent sa bouche, au grand bonheur de la jeune fille, d’ailleurs. Elles s’endormirent d’épuisement au petit matin seulement. Quelques heures plus tard, le réveil sonnait. Pas question d’être en retard avec Lanvin ! Mary aida Mélanie à se lever et elle put gagner doucement la cuisine en marchant. Le petit déjeuner avalé, elle proposa de ramener la jeune fille dans la chambre, mais elle refusa. - Mais je vais devoir y aller ! Tu sais que je dois rejoindre ton père, ce matin ! Tu n’arriveras jamais à aller dans la chambre seule sans ne mettre à jouir ! - Je le sais bien ! - Ha ! Ok ! Excuse-moi, je n’avais pas compris... Bon, je te laisse ! - Ne soit pas trop longue ! Ils ont besoin de toi... Et eux aussi ! Mélanie passait doucement une main sur ses seins, puis elle leva les jambes pour montrer ses pieds nus. Cet effort lui arracha d’ailleurs une grimace de plaisir. - Dès que je peux, je suis là ! Mais je pense que tu ne vas pas trop t’ennuyer en m’attendant, n’est ce pas ? - Oui, mais avec toi, c’est bien mieux ! - Je sais... Pour moi aussi ! A toutde suite ! La salle d’attente du cabinet du ministre était impressionnante. Des plafonds à plus de 10 mètres, des tableaux et des dorures partout ! Mary ne se demandait plus ou passaient ses impôts ! Heureusement, le style était grandiose jusqu’au bout et les parquets étaient très bien entretenus et Mary y marchait avec beaucoup de plaisir. Elle avait eu peur que le bâtiment soit rempli de moquettes poussiéreuses. C’était un véritable plaisir pour ses pieds nus. Ils n’attendirent pas très longtemps. Un huissier à l’air coincé les annonça. Si la salle d’attente était impressionnante, le bureau dans lequel ils rentrèrent ne l’était pas moins. Il y avait 4 personnes dans la pièce. 3 hommes et une femme. Le ministre de l’intérieur en personne, le directeur de la DGSE, le directeur du CNRS et une directrice de recherche. C’est le ministre qui ouvrit le bal. - Je vous en prie, asseyez vous. Voilà. Ce qui va être dit dans cette pièce ne doit en sortir sous aucun prétexte. Je n’étais pas très chaud pour vous mettre dans la confidence, mais madame Dufour a su me convaincre du contraire, avança que vous pouvez nous être utile, finalement. Et puis… Et puis nous vous devions peut-être la vérité. Votre fille a été touchée et vous êtes touchée vous-même. Je vous préviens, ce que vous allez entendre est proprement incroyable et il m’a fallu un bout de temps pour les digérer… Après m’être assuré qu’on ne se foutait pas de moi. Je vais laisser la parole à Madame Dufour qui va vous expliquer tout cela. Moi, j’en serais complètement incapable. Lanvin et mary se regardèrent. Dans quoi s’étaient-ils fourrés ? Personne n’avait l’air de plaisanter ! La femme se racla la gorge et commença, un peu hésitante. - Je ne sais pas vraiment par quel bout commencer, car comme l’a signalé monsieur le Ministre, cette affaire est très compliquée et on pourrait presque penser à un gigantesque canular. Pourtant, tout ceci est vrai, j’en ai peur. La substance qui vous a été injecté, mademoiselle… - Mary, appelez moi Mary… - Mary, donc, a été découverte il y a deux ans dans une pièce secrète d’une pyramide en Egypte. Ho ! Pas une pyramide très connue comme celles que visitent les touristes, mais bien plus ancienne. Il n’y a que peu de temps que nous savons ce qu’est cette substance, ou plutôt, les effets qu’elle peut produire et à quoi elle servait. Je ne vais pas m’étendre sur les effets, enfin, pas tout de suite, car vous les connaissez mieux que moi, Mary. Vous êtes d’ailleurs la première personne à faire cette… Expérience depuis près de 2500 ans… Mary ne put s’empêcher de sourire. - Qu’est ce que vous me raconter, là ! Et qu’est ce que vient faire l’histoire égyptienne ici ? - Je ne plaisante pas, jeune demoiselle, et vous allez comprendre, si vous me laisser continuer… - Excusez-moi, mais c’est tellement… - Oui, je sais, et encore, ce n’est que le début ! ce qui va suivre est nettement plus ahurissant. Comme je le disais, il n’y a que peu de temps que nous avons réussi à décrypter les hiéroglyphes qui accompagnaient l’amphores qui contenait le produit, une sorte de mode d’emploi, si vous préférez. Nous avons eu beaucoup de mal car ces hiéroglyphes ne répondent pas à nos bases de données classiques, sans doute à cause de leur age… Mais cette partie ne vous intéresse pas, n’est ce pas… Bien, cette substance était utilisée pour… Comment dire… Fidéliser les anciennes épouses du pharaon de l’époque. D’après les écrits que nous avons décodés, le pharaon, à partir de l’age de 15 ans, était tenu de changé d’épouse tous les ans. Seulement, les épouses, comment dire… répudiées, devaient être exécutées… Rien ne pouvait souiller ce qu’avait touché le pharaon. Un pharaon, sans doute plus sensibles que les autres décida de remplacer cette exécution sommaire par des injections de ce produit. Les épouses étaient ensuite placées dans un parc, dépourvu de garde y passait le reste de leur vie, enfin, sur ce point le récit devient flou et parfois contradictoire… - Et qu’est ce qui empêchait les épouses de partir ? Marcher pieds nus n’a jamais empêché de se déplacer… Et les gens ne devaient pas s’embarrasser beaucoup de chaussures, à l’époque, non ? Et vous dites que le parc n’était même pas gardé ! Ça ne tient pas debout ! - C’est que je ne vous ai pas encore tout dit sur les effets du produit… Le… traitement de ces épouses rejetées se faisait en plusieurs étapes… Vous n’avez fait que la première de ces étapes du traitement qui en comportait 4. Je ne vous décris pas cette première étape… C’est la votre… La deuxième, ainsi que les 2 autres, d’ailleurs, sont induites par des doses identiques de produits. La deuxième, avec le même… effet au départ… - Vous voulez dire, le même orgasme ? - Oui, c’est ça… D’ailleurs, les écrits disent qu’après la première injection, les ex épouses était plutôt demandeuse de la suite du traitement… Mary rougit jusqu’à la racine des cheveux et évita soigneusement de regarder Lanvin. Madame Dufour poursuivit. - La deuxième injection laissait l’épouse incapable de se couvrir les seins… Vous voyez que c’est déjà plus difficile de passer inaperçu ! La troisième laissait l’épouse entièrement nue, et enfin, la quatrième laissait l’épouse dans l’état que vous avez connu au troisième jour après l’injection. Je ne vous fais pas de dessin ? - Non, je pense que c’est inutile… Incapable de se déplacer ou très lentement si de petites distances… sinon… - Oui, c’est ça… Et il n’y a pas d’antidote… du moins, nous n’en avons pas trouvé. - Mais pourquoi toutes ces étapes ? Pourquoi pas une seule injection ? - Bonne question ! Vous avez de la chance, finalement ! Si la dose que vous avez rencontrée par… Inadvertance avait été mal calculée, vous ne seriez pas ici pour en parler ! Vous seriez morte ou dans un profond coma irréversible. - Comment ça ? - Simple… le cerveau grillé, les neurones en compote ! Ce que vous avez connu est le maximum que puisse supporter votre organisme… au-delà, c’est la mort… Ou pire ! - Mais pourquoi se trouvait-il dans un labo en ville ? - Là, je crains que ça dépasse mes compétences. - En effet, madame Dufour… Je vais poursuivre, si vous le voulez bien. Le directeur de la DGSE continua sur un ton ferme. - Nous nous sommes immédiatement intéressés aux recherches de l’équipe de Madame Dufour, étant donné que nous en finançons la plus grande partie. Nous avons entrevu tout de suite les applications militaires que nous pouvions en attendre. Neutraliser l’ennemi sans le tuer, mais nous ne pouvions pas utiliser ce produit tel quel. Les recherches n’avançaient pas assez vite et nous avons décidé d’en sous traité une partie dans un laboratoire sûr qui a déjà travaillé pour nous à plusieurs reprise. Seulement, il y a visiblement eu des fuites, c’est clair ! Vous vous êtes trouvée au mauvais endroit au mauvais moment, voilà tout ! Lanvin sembla se réveiller et déclara vivement. - Voilà tout ! Vous en avez de bonnes vous ! Et ma fille ? Elle était elle aussi au mauvais endroit au mauvais moment ? C’est un peu facile, non ? Je comprends que le voleur ait été surpris au labo, mais en pleine rue, à une heure de pointe ? Et cela ne nous explique toujours pas pourquoi vous auriez besoin de nous ! Le directeur de la DGSE reprit, visiblement contrarié. - Pas de vous spécialement, commissaire… mais en temps que supérieur hiérarchique, il est normal que vous soyez là… Mais de… Mary et éventuellement de votre fille, certainement. - En temps que magouilleur patenté, vous semblez nettement mieux placé, non ? Eructa Lanvin. - Je ne pense pas… Comme madame Dufour l’a fait remarquer tout à l’heure, les filles semblent rechercher la suite du traitement après la première injection… Votre fille et mademoiselle Vernier ne doivent pas faire exception… Je ne trompe ? Demanda-t-il en regardant Mary avec insistance… Je ne trompe ? Répéta-t-il. Mary ne savait plus ou se mettre. Tous les regards étaient rivés sur elle et elle se sentait rougir. Il allait pourtant falloir qu’elle dise quelque chose ! Elle y pensait depuis que la femme y avait fait allusion. Oui, elle souhaitait la suite du traitement, mais pouvait-elle l’avouer, comme ça ? Lanvin appuya. - Mary ! Dis quelques choses, merde ! Tu ne vas pas laisser ce type raconter n’importe quoi ! - Elle ne dit rien parce qu’elle sait que j’ai raison, n’est ce pas ? reprit l’homme. - Mary ! insista Lanvin. - Je… C’est vrai ! ils ont raison, patron… désolée… Lanvin s’enfonça dans son fauteuil et ne bougea plus, le regard fixe. Madame Dufour intervint. - J’ai une petite précision à apporter… En plus de l’envie naturelle… que… Et bien étant une femme, je peux comprendre, vous pourrez de vous heurter à un autre problème… Nous n’avons aucune certitude, mais nous pensons que vous risquez d’en éprouver de plus en plus le besoin, jusqu’à ressentir de véritables crises de manque. Lanvin sembla reprendre brusquement conscience. - Mais qu’est ce que c’est que ce produit, bordel ! - Nous n’en savons rien, avoua Dufour. Nous ne pensons d’ailleurs pas que les Egyptiens qu’il y a 2500 ans aient été capables d’élaborer une molécule aussi complexe. Notre... Notre hypothèse est que cette substance n’ait pas été fabriquée sur terre… Oui, je sais, ça paraît incroyable, mais au point ou nous en sommes avec cette affaire ! - On nage en plein délire, éructa Lanvin. Aucun réalisateur ne voudrait d’un thème aussi farfelu ! Peut-être une très mauvaise série de science fiction, et encore ! - Je ne me prononce pas sur l’intervention possible d’extra terrestre il y a 2500 ans, insista le directeur de la DGSE, mais pour le reste, je peux vous assurer que c’est la stricte vérité. Nous avons un sérieux problème, un très sérieux problème. Mary trouva qu’il était temps de reprendre l’initiative. Ce qu’elle venait d’apprendre dépassait largement ce qu’elle aurait pu imaginer de plus fantastique. Mais l’analyse qu’en faisait ses interlocuteurs semblait pertinente. Cette arme était dangereuse, très dangereuse. Une arme qui ne tuait pas ! un arme qui provoquait un plaisir si intense que la victime ne pouvait que remercier son agresseur. Bien entendu, Mary aurait tuer son agresseur si elle l’avait pu, dans les première minutes après avoir été touché, mais ce sentiment s’était bien vite émoussé pour disparaître complètement quelques dizaines de minutes plus tard. Mary regardait en face ce qu’elle n’avait pas encore voulu d’admettre jusqu’à maintenant. Oui, elle souhaitait retrouver cette femme plus que tout au monde, mais pas pour les raisons que tout le monde lui prêtait ! Elle avait besoin de cette femme pour avoir une chance de connaître de nouveau ce fabuleux plaisir. Pourtant, maintenant, elle en connaissait les conséquences ! Mais si c’était le prix à payer, elle était prête, sans aucune hésitation. Seulement, seulement, elle ne pouvait pas dire les choses comme ça, au moins pour Lanvin ! Les autres, elle en était persuadée, connaissaient parfaitement ses motivations les plus profondes. Elle attaqua. - Je... Puis regardant Lanvin, Nous marchons avec vous ! Mais il va falloir nous en dire un peu plus ! Qui peut avoir intérêt à voler ce produit ? Dans quelle direction devons nous chercher ? - Nous avons quelques pistes, naturellement... Mais c’est très flou ! Plusieurs organisations peuvent avoir monté cette opération. Nous vous communiquerons tous les éléments que nous possédons. - Sans exception ? - Sans exception ! - Quelle quantité de liquide à été volé ? - Très peu ! Moins d’un litre, mais quand même de quoi rendre pieds nus environ 1000 personnes ! Il faut moins d’un gramme de liquide pour provoquer... ce que vous avez connu. - Et combien vous en reste-t-il ? - Une... Une centaine de litre... Mary se livra à un rapide calcul. - De quoi rendre pieds nus plus d’un million de personne ! Ou transformer 250 000 personnes en épouses répudiées... C’est énorme ! Pourquoi vouloir étudier ce produit si vous en avez des quantités si importante ! Pour en avoir encore plus ? - Naturellement ! Répliqua l’homme de la DGSE comme si c’était une évidence. - Il y a ça, mais ce n’est pas tout ! Renchérit Dufour. Avant de chercher à synthétiser ce produit, il y a une foule de chose à apprendre ! Nous savions par les écrits, et nous en avons la certitude maintenant qu’il agit sur les femmes... Mais nous ne savons pas quels sont les effets sur les hommes ! Quel est le processus qui déclenche l’orgasme et qui le maintien si longtemps ? Par quel mystère le fait de bouger peut-il déclencher un orgasme ? Pourquoi les pieds restent-ils définitivement nus un fois le produit complètement éliminé de l’organisme ? Pourquoi la personne devient-elle fétichiste des pieds en quelques jours et ce de façon durable, semble-t-il ? Voilà une petite partie des questions auxquelles il nous faut répondre ! Si les militaires n’avaient pas voulu mettre la charrue avant les bœufs, comme d’habitude, nous n’en serions pas là ! - Je sais que vous n’étiez pas d’accord pour décentraliser l’étude, mais si on vous avait écouté, dans deux ans, nous en serions toujours au même point ! Le ministre jugea bon d’intervenir avant que le débat dégénère. - Allons ! Ce n’est ni le lieu, ni le moment de régler vos querelles de service ! Le problème est simple ! Nous avons potentiellement 1000 personnes pieds nus dans la nature ou 250 personnes réduites à l’état de légumes. Voilà qui est grave et nous devons tout faire pour récupérer ce produit ! Un point c’est tout ! Pour l’instant, c’est la seule chose qui compte vraiment ! Voilà pourquoi nous avons besoin de vous, mademoiselle Vernier ! Vous avez les meilleures raisons du monde de vouloir récupérer ce produit et nous comptons vraiment là dessus. - Pas plus que de vous demander de me fournir ce qu’il me faut, répliqua Mary. Vous avez des réserves encore plus importantes ! - C’est vrai ! Mais nous, nous ne vous donnerons rien ! Je veux absolument récupérer ce produit et vous allez vous y employer ! Commissaire, vous allez récupérer toutes les informations qui vous semblent utiles, je dis bien toutes ! Vous mettrez tous les moyens nécessaires à la disposition de mademoiselle Vernier et de votre fille pour mener cette mission d’une importance capitale. Au travail ! Il se leva, signifiant clairement la fin de l’entretien. Lanvin l’imita comme un automate, le regard aussi vide. Madame Dufour les accompagna jusqu'à la porte. May se pencha vers elle et dit doucement. - Je suppose que vous n’avez pas tout dit, n’est ce pas ? - Sur quoi ? - Sur tout ce que vous avez décrypté dans la pyramide. Vous avez d’autres détails sur la vie de ces anciennes épouses, non ? - Oui, bien sûr... Et vous souhaitez en savoir plus ? - Si ça ne vous fait rien, oui. Dufour retourna vers le bureau, arracha un post-it et griffonna rapidement. Elle revint vers Mary en disant à voix presque basses. - Tenez ! C’est mon téléphone. Passez ne voir quand vous voulez et vous saurez tout ce que vous voulez savoir... A bientôt ! - Merci. Une fois à l’extérieur du bâtiment, Lanvin sembla reprendre conscience. - Le mec de la DGSE m’apporte de dossier complet au commissariat cette après midi... Qu’est ce que tu fais, maintenant, après tout, tu es encore en vacances. - Si vous voulez bien me ramener au commissariat que je reprenne ma voiture... A près, je file voir Mélanie. - Je vais te déposer chez toi. Tu n’auras qu’à m’appeler et je reviendrais te chercher, en fin d’après midi pour qu’on jette un œil sur le dossier. En voiture, Lanvin se lança. - Mary, c’est vrai toutes ces conneries ? Je veux dire... Au propos des pieds nus et tout ça ? - J’ai bien peur que oui, patron... - Tu lèches les pieds de ma fille ? - Patron... Je suis désolée, mais... Mais je ne peux pas faire autrement... - Et Mélanie lèche les tiens ? - Oui. Vous ne pouvez pas comprendre... - Ho ! Je ne cherche pas à comprendre ! J’essaie seulement de me faire à l’idée ! Et je peux te garantir que ce n’est pas facile ! Essaye un peu de te mettre à ma place ! Ma fille définitivement incapable de mettre des chaussures et en plus qui prend son pied, sans jeu de mots, en se les faisant lécher par une de mes collaboratrices ! Hein ! Rien que de très normal dans tout ça ! Voyons ! - Ne le prenez pas comme ça, patron ! - Et comment veux-tu que je le prenne ? - Ça ne sert à rien de s’énerver et ça n’y changera rien ! Lanvin ne desserra plus les dents jusqu’à l’entrée de l’immeuble de Mary. Il partit sans un mot pour le commissariat. Mélanie était allongée sur le sol de la salle. Elle dormait. Son visage reposait encore sur un de ses pieds nus. La vision du corps endormi excita Mary. La deuxième jambe de Mélanie était repliée et le pied nu supportait les fesses de la jeune fille. Ce pied était magnifiquement cambré. Elle trouva la peau de la plante un peu blanche, mais visiblement, Mélanie n’avait pas l’habitude de marcher pieds nus. La peau de ses pieds à elle s’était peu à peu épaissie en quelques semaines et avait prise une délicieuse teinte safran qu’elle adorait. Dans quelques jours, les pieds de Mélanie seraient dans le même état. En attendant, les pieds nus de la jeune fille étaient d’une propreté impeccable. Mary sentit les pointes de ses seins durcir sous son tee-shirt et le désir fouiller son ventre. Toujours à la porte, elle se débarrassa de ses vêtements et s’approche de la jeune fille. Elle avait envie de ce pied nu, une envie incoercible. Comment expliquer cette envie à une personne qui ne comprend pas comment on peut aimer les pieds ? Elle s’allongea devant le pied nu et commença à le lécher. Dès les premiers coups de langues, elle sentit des picotements de plaisir envahir son bas ventre. C’était encore plus rapide qu’à l’hôpital ! L’orgasme explosa moins d’une minute plus tard, avec une facilité déconcertante. Elle savait qu’il durerait autant qu’elle serait capable de lécher le pied nu, en tout cas, tant qu’elle contrôlerait suffisamment ses mouvements pour pouvoir le faire. Un véritable brasier consumait son ventre, irradiant la poitrine et descendant dans les jambes jusqu’aux pieds. Elle sentait ses orteils se tendrent et se détendre au rythme des spasmes qui la secouait tout entière. Un spasme plus violent que les autres lui fit perdre le contact avec le pied nu de Mélanie. Ne contrôlant plus vraiment ses gestes, elle fut incapable de le retrouver. Elle flottait dans un océan de plaisir. Il n’y avait plus ni haut, ni bas, seulement l’omniprésence de la jouissance. Elle se replia en position fœtale serrant son ventre distendu par les spasmes entre ses bras en gémissant doucement. Elle s’agita sur le sol pendant encore plus d’une minute avant que le plaisir ne commence à décroître lentement. Malgré la jouissance qui agitait encore ses jambes, elle réussit à se retourner. Mélanie léchait de nouveau son pied nu. Le plaisir l’avait réveillé et naturellement, étant donné sa position, elle n’avait eu qu’à ouvrir la bouche pour le faire. Elle attendit que la jeune fille se calme et demanda. - Alors ? Comme te sens-tu ? - Rincée ! Mais qu’est ce que c’est bon ! - Tu sens toujours le plaisir ? - Un peu encore, mais je ne peux plus provoquer d’orgasme en bougeant ! Hélas ! - Alors, tu as trouvé une autre solution, termina Mary en riant. - On ne peut rien te cacher ! Et cette visite ? Mary raconta l’entrevue au ministère, sans omettre le moindre détail. Mélanie écoutait, les yeux agrandis par la surprise. Elle faillit intervenir plusieurs fois, mais Mary ne lui en laissa pas le temps. Dès qu’elle put en placer une, elle s’exclama. - Alors, pour les pieds, c’est définitif ? - Oui ! Sur ce point, il n’y a aucun doute. - Tu... Tu as envie de la suite du... Traitement, toi ? - Bien sûr ! - Ça me rassure ! - Pourquoi ? - J’avais peur d’être la seule ! - Comment ne peut-on pas souhaiter connaître ce plaisir une nouvelle fois, voyons ! Il faudrait ne pas être normal pour ne pas y penser... Non ? - Tu te rends compte... C’est tellement fantastique ! Je comprends que mon père ait du mal à avaler ça ! On ne peut pas dire qu’il ait une imagination débordante ! - Ecoute ! Je ne veux pas prendre sa défense, mais on nage en pleine science-fiction, non ! On est sous l’effet d’un produit parfaitement inconnu qui provoque des effets, certes délicieux, mais complètement incroyables, dont on ne sait rien et qui est peut-être d’origine extraterrestre. Avoue que pour toute autre personne que nous, ça doit être dur à avaler ! - Et cette fille, la, Dufour... Tu crois qu’elle en sait plus ? - Pas sur le principe peut-être, mais elle doit connaître une foule de détails. Elle connaît l’intégralité de la traduction des hiéroglyphes qui accompagnaient le produit ! - Quand est ce qu’on va la voir ? - On va peut-être attendre que tu puisses t’habiller, non ? - Pas avant une semaine, n’est ce pas ? - Au minimum ! - Dommage que tu n’aies pas une maison à la campagne... Avec une belle pelouse. J’ai envie de sortir ! Je crois que je me sentirais encore mieux à l’extérieur ! - Toi aussi... Mais tu me donnes une idée ! Une idée géniale ! Le ministère nous donne tous les moyens pour cette affaire ! Autant en profiter ! Je vais demander à ton père qu’il s’en occupe. Si ça marche comme je veux, demain, nous aurons notre maison de campagne ! Mais... On pourrait peut-être... faire un tour en forêt ce soir... Qu’en penses-tu ? - Même tout de suite ! - Non, il faut que je retourne au bureau ! Ton père a dû recevoir le dossier et il faut que je jette un coup d’œil ! - Mais tu veux aller ou ? Tu oublies que je suis nue ! - Un petit bois à une cinquantaine de kilomètres d’ici, à la sortie de Paris... C’est très calme le soir... Et pour le transport, pas de problème ! J’ai viré toute la moquette de la voiture et les sièges sont en cuir, tu devais pouvoir supporter. Il y aura juste un moment délicat... Descendre jusqu’au garage pour rejoindre la voiture. Mais on devrait y arriver ! Tu es partante ? - Plutôt deux fois qu’une ! J’ai hâte d’être à ce soir ! - Ok, alors ! Bon, j’appelle ton père pour qu’il vienne me chercher et je prends une douche en attendant. Mary passa dans l’entrée et resta plusieurs minutes au téléphone. En revenant, elle dit. - Ton père t’embrasse ! Il a l’air d’avoir récupérer un peu ! Il pose la question pour notre... Résidence secondaire ! J’aurais la réponse tout à l’heure. - Super ! Il n’a pas parlé de ma mère ? - Non, pourquoi ? - Ho ! Rien ! Je t’expliquerais plus tard. - Je vais sous la douche, sinon, ton père va arriver avant ! Au commissariat, plus personne ou presque, ne fait attention aux pieds nus de Mary. Lanvin semblait avoir retrouvé son impassibilité, mais Mary savait que ce n’était qu’une apparence. L’état actuel de sa fille et surtout que lui réservait l’avenir le marquait profondément. - Bon ! Voilà toute la paperasse ! En fait, je crois qu’ils se sont un peu foutus de nous ce matin ! Il n’y a pas grand chose dans ce dossier ! Tout juste quelques hypothèses... Quelques photos, également... Enfin, pour moi, nous partons de zéro ! - Je vais jeter un œil... On ne sait jamais... - Ok, je vais prendre un café... Enfin, la boisson chaude que délivre le distributeur et qui a un vague goût de café. En effet, il n’y avait pas grand chose dans le dossier ! Quelques pistes classiques... En fait, ça pouvait être n’importe qui ! Néanmoins, elle prit son temps et lut tous les documents en entier. Il y avait quelques photos également, notamment des photos extraites de la vidéo de surveillance du labo le soir ou elle s’était fait tirer dessus. Elle passa les dix premières... Sans aucun intérêt ! Soudain, son cœur manqua un battement ! C’était elle ! Elle en était sûre ! la même allure, la même silhouette ! Elle ne pouvait pas se tromper ! Elle se leva d’un bon, la photo à la main et courut vers le laboratoire de police situé au même étage. Là, elle trouva un technicien et lui demanda de zoomer la photo, le visage. Comme l’image apparaissait progressivement sur l’écran de l’ordinateur, elle sut qu’elle avait raison ! Les même yeux ! Elle avait les mêmes yeux ! Des yeux qu’elle ne pouvait pas oublier, les yeux qui avaient marqué le naissance de son premier orgasme ! Elle remercia sommairement le technicien et retourna vers le bureau de Lanvin. Celui-ci l’attendait en faisant les cent pas. - Je me demandais où tu étais passée ! - J’ai trouvé ! C’est elle ! La fille qui a tiré sur moi, et probablement sur Mélanie ! Mélanie l’a vu beaucoup mieux que moi et il faut qu’elle confirme ça immédiatement. Je vais lui faxer la photo ! - Lydia Nijinska, c’est Lydia Nijinska. Ancien agent du KGB, reconvertie, semble-t-il dans le trafic d’armes international. 28 ans, 1 mètre 80, 70 kilos, couleur de cheveux inconnue... - Reste plus qu’à la loger ! Je faxe ça à Mélanie. Dix minutes plus tard, elle avait sa réponse. Oui, Lydia Nijinska était bien la fille qui avait tiré sur Mélanie. Elle passa immédiatement un avis de recherche et communiqua la photo à tous les commissariats, gares, aéroports, postes frontières. Mais on devait seulement signaler la présence de la fille, surtout pas l’arrêter ! Lanvin ne comprenait plus. - Mais pourquoi ne veux-tu pas l’arrêter ? - Deux raisons. Une : Ce n’est sûrement pas elle le commanditaire et deux : Je veux la serrer moi-même ! - J’espère que tu n’as pas d’idée derrière la tête ? - Comment ça ? Quelle idée voulez-vous que j’aie, patron, répondit-elle de son air le plus ingénu. - Ne me prend pas pour un con, Mary ! Tiens, j’ai ta planque en banlieue ! - Ma planque ? - Ben, c’est bien toi qui à demander une villa avec un grand parc au téléphone ce matin, non ? - Ho ! Oui ! Ma ce n’est pas pour faire une planque... Disons que c’est plutôt pour en faire notre... quartier général... - Notre ? - Ben oui ! A Mélanie et à moi ! - Je me disais aussi... Vers 18 heures, elle décida de rentrer. Elle ne ferait rien de plus ce soir. Il faudrait plusieurs jours pour que la machine se mette en route et que le moindre résultat en sorte. Avant de partir, elle passa discrètement voir l’officier de permanence et lui demanda de ne communiquer qu’à elle et à elle seule, tous les résultats concernant cette affaire. Mélanie l’attendait avec impatience. - Il est tard ! On ne va plus avoir le temps de faire cette ballade ! Il va bientôt faire nuit ! - Mais si ! De toute façon, j’en ai moi aussi très envie ! Et puis, ne dit-on pas que la nuit, tous les chats sont gris ? Je vais passer la première... Pas question de prendre l’ascenseur, naturellement. Tu es prête ? - Ça fait 4 heures que je suis prête ! Mary s’engagea dans le couloir et alla jusqu’à la porte donnant sur la cage d’escalier. Elle l’ouvrit et inspecta rapidement les lieux. Elle fit signe à Mélanie de la rejoindre. La jeune fille arriva en courrant et s’engouffra dans l’escalier. La porte du pallier refermée, elle se mit à glousser. Mary demanda. - On peut savoir ce qui te faire rire bêtement comme ça ? - Ça fait tout drôle de retrouver dehors à poil ! C’est la première fois que ça m’arrive ! C’est très excitant ! J’ai peur qu’on tombe sur quelqu’un, mais je me sens si bien ! - Ce sera encore mieux tout à l’heure, alors un peu de patience. On a 5 étages à descendre. Je passe devant... tu me suis à une dizaine de marches. Mary commença à descendre, parfaitement silencieuse sur ses pieds nus. Elle atteignirent le sous-sol sans encombre. Mary ouvrit la porte. Tout était silencieux. - Je vais chercher la voiture. Tu ne bouges pas de là. Tu grimpes à l’arrière de la voiture dès que je m’arrête, Ok ? - Ok ! Pas de problème. Mary manœuvra plusieurs fois pour mettre la voiture dans la bonne direction. Au moment ou elle s’arrêtait en face de la porte, deux phares se reflétèrent sur le sol. D’où elle était, Mélanie ne pouvait pas les voir et elle s’engagea dans le parking. Durant quelques secondes, sa troublante nudité apparue dans le faisceau des phares. Elle s’engouffra dans la voiture et claqua la portière. Mary démarra immédiatement en trombe, faisant hurler les pneus. - Tu crois qu’on m’a vu ? Demanda Mélanie - Je ne vois pas comment ils auraient pu te louper ! Ils croiront sans doute avoir mal vu ! - Pourquoi dis-tu « ils » ? - Parce que j’ai reconnu la voiture. C’est le gars du 6ème et son fils. Un mec d’une quarantaine d’années. Le fils ne doit pas avoir plus de 15/16 ans. - Oups ! Ils connaissent ta voiture, alors ? - Certainement ! On verra bien ! Tu es bien installée ? - J’ai connu mieux, mais je ne peux quand même pas m’asseoir normalement. Elle termina en gloussant. - Si ma mère me voyait ! - Ta mère ? ça fait deux fois que tu parles de ta mère... - Oui, c’est vrai que je te dois une explication ! Tu ne l’as jamais vu ? - Ben, je ne me souviens pas... - Et mon père ne t’en a jamais parlé ? - Je ne vois pas pourquoi il l’aurait fait ! Je ne suis pas sa maîtresse, finit-elle en riant. - Ma mère, c’est un cas, tu vois ! Heureusement que je ne suis pas comme elle ! C’est une catho maniaque ! Quand j’étais au lycée, je devais planquer ma jupe dans mon sac et me changer une fois sortie de la maison. Elle a une sainte horreur de la nudité ! Je ne sais pas comment mon père peut supporter ça ! Elle va à la plage comme à la messe, dans la même tenue ! Une fois, j’ai voulu faire du « seins nus » sur la plage. Je crois que j’ai pris la correction de ma vie ! Je devais avoir 15 ans, par la. Alors, tu imagines sa réaction en me sachant incapable de m’habiller ? - Enfin, il y a longtemps que tu es majeure ! - Pour elle, ça ne change rien ! Il faut dire que je lui en aie fait voir, là dessus. Quand j’ai eu 18 ans, j’ai décidé de rester nue dans ma chambre dès que je le pouvais. Dès que je rentrais, je me déshabillais et faisais mes devoirs, entièrement nue. Tu aurais entendu ses hurlements quand elle rentrait dans ma chambre et me trouvait comme ça ! Sans parler des scènes qu’elle faisait à mon père dès qu’il rentrait. Mais plus elle hurlait et plus je le faisais ! Elle me fait la chasse encore maintenant ! - Tu continues à rester nue dans ta chambre ? - Ben au début, c’était surtout pour l’emmerder, mais, à force, j’y ai pris goût. Sans être spécialement exhibitionniste, si je ne suis pas nue dans ma chambre, j’ai l’impression que quelque chose me manque. C’est peut-être simplement l’habitude... - Et elle rentre toujours dans ta chambre ? - Non, ça c’est fini, dieu merci ! - Donc, c’est bien par goût que tu restes nue, pas par bravade ! - Tu as sans doute raison... On arrive bientôt ? Pourquoi ? Tu fatigues ? - Non, mais j’ai envie de jouir et je voudrais que ce soit avec tes pieds nus ! - Et ben ! C’est direct ça ! Je te les mets dans la bouche dès qu’on est arrivé ! Un petit quart d’heure plus tard, la voiture était soigneusement dissimulée sous les arbres. Mélanie sortit de la voiture et fit quelques pas sur le sentier. Elle poussait des cris étouffés à chaque pas. Mary, encore en train de se déshabiller lui fit remarquer. - Ne t’inquiète pas ! Dans quelques jours, tu ne feras même plus attention et tu marcheras comme si tu n’avais jamais mis de chaussures ! - C’est qu’à par à la plage, et à la maison, je n’ai jamais marché pieds nus. ça fait drôle, mais ce n’est pas désagréable du tout ! - La peau de tes plantes va rapidement épaissir et tu pourras marcher partout ! C’est curieux, d’ailleurs ! J’ai toujours lu que pour avoir des pieds résistant à tout, il fallait des années de pratique... Moi, j’ai mis quelques jours seulement... le produit y est peut être pour quelque chose ? Une question à poser à Dufour... - Dépêche-toi au lieu de philosopher ! Je vais plus tenir très longtemps ! On parlera après, si tu veux ! - J’arrive ! Tu sais, je crois que j’en ai aussi envie que toi ! Mary se précipita à la suite de Mélanie qui avait parcouru une dizaine de mètres. Elle colla sa poitrine sur le dos de la jeune fille, lança les bras en avant et referma les mains sur les seins de Mélanie. Elle la sentit immédiatement mollir entre ses bras. - Tu les voulais, mes pieds, et bien tu vas les avoir ! - Vite ! Je n’en peux plus ! Mary la força à s’allonger dans l’herbe, s’installa confortablement sur une souche. Assise de la sorte, elle n’avait qu’à baisser légèrement les jambes pour que ses pieds nus reposent sur le visage de Mélanie. Elle sentit tout de suite la douceur de la langue de la jeune fille. Elle regretta de ne pas avoir vérifié l’état de ses pieds avant de les offrir comme ça ! Ils ne devaient pas être très sales, moins sales que la veille, en tout cas. Mélanie ne semblait d’ailleurs pas s’en soucier. Elle avait commencé à gémir et Mary voyait son corps onduler dans l’herbe. Elle savait également qu’elle ne serait plus en état de l’observer très longtemps. Des ondes de plaisir prenaient naissance dans ses pieds sous la langue agile de Mélanie, remontaient le long de ses jambes pour s’épanouirent dans son bas ventre. L’orgasme la paralysa presque instantanément. Heureusement qu’elle était bien calée et pouvait l’adosser à la souche, car elle aurait basculé. La jouissance était encore plus vive que dans l’appartement. Le fait d’être en pleine nature semblait décupler le plaisir ! Elle cria plusieurs fois et perdit la notion du temps. Quand elle revient physiquement dans la forêt, Mélanie était assise à côté d’elle et la regardait en souriant. - Et après le boucan que tu as fait, ne vient pas me dire que ce n’est pas mieux dans la nature ! - Je ne dirais pas ça... Mais je dirais que tu va m’entendre crier comme ça de plus en plus souvent ! - Et par quel mystère ? - Nous emménageons dans nos nouveaux quartiers demain matin... je voulais te faire la surprise. - Super ! Il y a un jardin ? - Mieux que ça ! Un immense parc ! Entouré de hauts murs pour que l’on soit tranquille... C’est le rêve ! - Je sens que je vais passer mes journées dehors ! - Allez ! En attendant, on va apprendre à ses pieds à marcher pieds nus... Tu vas souffrir un peu, mais tu vas voir, ça ne durera pas longtemps. Il y a un petit sentier qui mène jusqu’à une clairière toute mignonne et très tranquille. Mary se leva. Machinalement, elle regarda la plante d’un de ses pieds. Si elle avait été sale, elle était maintenant parfaitement propre et tellement humide que les feuilles mortes y restaient collées. Mélanie se plaignit un peu au début, mais elle termina en riant et presque en courant. Dès le lendemain, plus besoin de prendre des risques pour s’ébattre dans la nature. Le parc était réellement magnifique. Elles avaient trouvé une sorte de hangar et ne rentraient presque plus dans la maison. Tous les jours, Mary forçait Mélanie à essayer de s’habiller et elle dut attendre 10 jours pour que la peau de la jeune fille tolère de nouveau le tissu. Elle passa ses 10 jours nue avec Mélanie. Ses besoins de plaisir et de pieds nus augmentaient sans cesse. Elle léchait de plus en plus régulièrement ses propres pieds nus, pas autant que Mélanie, mais presque. Sans parler des pieds nus de Mélanie ! Cela devenait une véritable obsession ! Sa poitrine réclamait également de plus en plus de caresses... Elle repensait à ce qu’avait dit Dufour... Il était vraiment tant d’aller la voir, celle-là ! Elle téléphonait tous les jours au commissariat pour avoir des nouvelles des recherches, mais ne se déplaçait plus. Quand enfin, il fut clair que Mélanie allait de nouveau pouvoir s’habiller, elle prit rendez-vous avec madame Dufour. Elle accepta immédiatement en insistant même sur le fait que le plus tôt serait le mieux ! Elles furent reçues dès leur arrivée. Mélanie était très mal à l’aise. C’était sa première sortie, et le tissu de son tee-shirt la gênait encore beaucoup. Mary la voyait régulièrement prendre le vêtement entre ses doigts et l’éloigner de la pointe de ses seins. Elle devait admettre qu’ayant passé 10 jours nue, elle goûtait elle-même fort peu d’être habillé. Madame Dufour les reçut avec chaleur. - Entrez ! Entrez et installez-vous ! Je me demandais quand est ce que vous alliez vous décider à venir me voir ! - Nous attendions que Mélanie puisse s’habiller ! - Je suis bête ! J’aurais pu venir vous voir ! Mélanie, vous pouvez l’enlever, si vous voulez, ça ne me gêne pas, vous avez ! Elle avait observé le manège de Mélanie avec son tee-shirt et avait compris très vite. Mélanie ne se le fit pas dire deux fois et fit prestement passer le tee-shirt par dessus ses épaules et découvrit des seins gonflés dont les pointes étaient dressées. Mary commenta. - Vous comprenez vite, je vois ! - Je n’ai aucun mérite... ça fait presque 3 ans que je travaille sur cette découverte. Je connais tous les textes par cœur ou presque. Mais c’est quand même pour moi une situation extraordinaire ! - Pourquoi ? - Et bien, entre décrypter des textes anciens et constater que ce texte n’est pas le reflet d’une légende, mais d’une réalité est peu courant dans ma profession. La je vous vois. Vous êtes vraiment pieds nus ! - Et que va-il nous arriver, maintenant... Vous le savez ? - J’en ai une idée... Mais je ne pouvais pas trop parler devant les autres... Au début, je doutais que le produit eut un quelconque effet sur qui que ce soit... Mais vous êtes là... Alors, si cette partie est vraie, le reste doit l’être aussi... - C’est quoi cette crise de manque à laquelle vous avez fait allusion ? - Ce qui vous attend, j’en ai peur... Vous devez avoir de plus en plus besoin de pieds nus, non ? - Oui... et le mot est faible... - Ça ne va pas s’améliorer...

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