« Indigo » : différence entre les versions
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Jenny prononça les dernières paroles avec difficulté, les yeux fermés. Marjorie n’eut pas le cœur de la réveiller et la laissa tranquille, même si elle avait encore des milliers de questions à lui poser ! | Jenny prononça les dernières paroles avec difficulté, les yeux fermés. Marjorie n’eut pas le cœur de la réveiller et la laissa tranquille, même si elle avait encore des milliers de questions à lui poser ! | ||
== Découverte. == | |||
Jenny dormit pendant plus de cinq heures, Marjorie toujours lovée contre elle. Quand elle ouvrit les yeux, le soleil était déjà haut dans le ciel. Dès qu’elle bougea, Marjorie sursauta et s’assit. | |||
« Ho ! Je me suis endormie aussi ! » | |||
« J’ai du te saouler avec mes histoires », dit-elle en souriant | |||
« Idiote ! » Répliqua Marjorie en ébouriffant les cheveux de Jenny. Elle reprit. | |||
« Tu ne m’as pas raconté la moitié de ce que je veux savoir ! » | |||
« Je n’ai plus grand chose à dire ! Tu as tout vu ou presque. Je suis même très étonnée que tu aies pris les choses si bien. » | |||
« Je trouve tout cela si fascinant… Et excitant ! Pourquoi voudrais-tu que je le prenne mal ? Je suis plutôt flattée que tu m’aies fait confiance ! » | |||
« C’est qu’on m’a tellement répété que ce que j’avais était honteux et qu’il fallait en parler à personne ! » | |||
« C’est complètement idiot ! On n’est plus au moyen age ! A attendant, j’ai faim ! Je vais jusqu’à la cuisine préparer le petit déjeuner ! Ça nous fera du bien ! » | |||
« Tu as raison. Il y a tout ce qu’il faut dans le placard au-dessus du réfrigérateur. J’espère que le lait m’aura par tourné… Sans électricité depuis hier après midi… » | |||
« Je vais faire vite ! Je meurs littéralement de faim ! » | |||
« On le prend dehors, sur la terrasse ? Je vais déblayer les branche et donner un coup sur la table en t’attendant. On sera bien mieux au soleil ! » | |||
Marjorie perdit beaucoup de temps à s’orienter dans la cuisine. C’est toujours comme cela quand on n’est pas chez soi ! Les gens ont parfois de curieuses méthodes de rangement. Par exemple… Qui aurait idée de ranger le café moulu dans le réfrigérateur ? De temps en temps, elle jetait un coup d’œil par la fenêtre et voyait Jenny s’affairer autour du salon de jardin. Cette vision avait quelque chose d’irréel. Avoir connu une Jenny si secrète et pudique, et la retrouver maintenant évoluant entièrement nue, sans aucune gêne, au milieu du jardin, était d’un contraste saisissant. Elle s’attarda à la regarder pendant que le café coulait. Elle était belle… Elle sentit la pointe de ses seins durcir. Elle se mit à rire toute seule dans la cuisine. Elle avait passé des années à faire des avances à cette fille, sans le plus petit résultat, et d’un seul coup, elle avait tout ce qu’elle n’avait osé imaginer ! Elle passa lentement une main sur sa poitrine, surprise de ne s’apercevoir seulement maintenant qu’elle était, elle aussi entièrement nue ! | |||
Elle versa encore une fois un peu d’eau chaude dans le filtre. Encore quelques minutes. Elle disposa des croissants rassis sur le plateau. Elle les avait d’abord placé dans four à micro onde avant de se rappeler qu’il n’y avait plus d’électricité ! Une nouvelle fois, son regard dériva vers la fenêtre. Jenny était assise sur une chaise. Pourtant, une partie de la table était encore encombrée de feuilles. Elle se rapprocha de la fenêtre pour mieux voir. La jeune fille avait croisé les jambes et observait avec attention un de ses pieds nus, posé sur une cuisse. Elle passait délicatement une main sur la plante offerte. Elle haussa les épaules et retourna vers la cafetière pour y verser un peu d’eau. Quand elle regarda de nouveau dehors, la chaise était vide. Jenny était assise dans l’herbe. La jeune fille léchait consciencieusement le pied nu qu’elle caressait, il y a une minute. Son corps tout entier était secoué de spasmes qui suivaient le rythme de ses coups de langue. Le déplacement des hanches et les crispations du ventre de la jeune fille ne laissaient aucun doute sur nature de ce qu’elle ressentait. Marjorie n’arrivait pas à en détacher le regard, fascinée. Elle allait de surprise en surprise avec Jenny ! Quand elle en avait parlé, Marjorie avait pensé à un petit jeu entre sa sœur et elle, comme elle-même s’était laissée lécher les pieds quelques fois pas antoine. Ce qu’elle observait maintenant, n’avait absolument rien d’un jeu ! C’était violent, presque aussi violent que si Jenny avait fait une crise ! | |||
Quand elle sortit avec le plateau chargé, Jenny avait repris son nettoyage, comme si de rien n’était. Elle enleva les dernières feuilles, approcha une chaise de la table et s’assit. Marjorie posa le plateau et s’assit en face de Jenny. Elle hésita un instant puis, tendit le bras pour ôter une brindille, restée collée sur la lèvre de la jeune fille. Jenny fixa la brindille puis, la fenêtre et enfin, Marjorie. | |||
« Tu… Tu as vu, n’est ce pas ? » | |||
« Je… Oui. » | |||
« Alors cette fois, je n’ai plus du tout de secret ! Tu sais tout de moi ! » | |||
« Tu le fais souvent ? » | |||
« Ho ! De cette façon, il y a longtemps que cela m’était arrivé. » | |||
« Que veux-tu dire ? je ne suis pas sûre de comprendre… » | |||
« En temps ordinaire, quand je prends mon traitement, si tu veux, c’est beaucoup moins impératif, mais là, sans médicament, je ne peux pas faire grand chose… » | |||
« Tu es en train de dire que tu n’as pas pu faire autrement ou je me trompe ? » | |||
« Tu as bien compris ! Habituellement, j’y pense très souvent, mais je peux attendre le soir ou un moment ou je suis seule ou en compagnie de ma sœur pour le faire. » | |||
« Et là, tu n’as pas pu attendre ? » | |||
« C’est plus compliqué que ça… Comment dire ? Je n’ai même pas le temps de me poser la question ! Il faut que je le fasse, c’est tout ! » | |||
« Tu ne peux strictement rien faire ? » | |||
« Rien ! Je ne peux pas le prévoir non plus… comme pour les crises. Ça à l’air de te troubler plus que mes crises ? » | |||
« Heu ! Non ! Il faut que je m’habitue, voilà tout ! » | |||
« On en parlera après le petit déjeuner si tu veux bien, sinon, je risque de boire le café froid… C’est que ça n’est déjà arrivé plusieurs fois que le fait d’en parler provoque l’envie… » | |||
« Ho ! OK ! » | |||
Elles mangèrent de bon appétit. Marjorie devait faire un immense effort pour retenir les questions qui lui brûlaient les lèvres. | |||
Version du 18 septembre 2023 à 11:02
Jenny.
On ne faisait certainement plus de filles comme Jenny ! Un modèle de sérieux ! Depuis plusieurs années qu’elles se connaissaient, jamais Marjorie n’avait vu Jenny sortir le soir, ni même accepter une invitation quelle qu’elle soit ! Elle s’arrangeait toujours pour trouver une excellente raison pour ne pas participer aux diverses sorties et événements qui peuplaient la vie universitaire. Pourtant, Jenny ne pouvait pas ne pas avoir compris la teneur des avances qu’elle lui faisait depuis plusieurs mois ! Curieusement, ces avances ne semblaient pas lui déplaire… Pas du tout, même. Plusieurs fois, elle avait senti les défenses de la jeune fille faiblir, mais au dernier moment, elle se ravisait et trouvait une excuse ! Jenny était une exception à plus d’un égard. Par exemple, elle était la seule à ne pas dormir sur le campus. Elle vivait avec sa sœur dans une propriété à l’autre bout de la ville. Sa sœur la déposait tous les matins et l’attendait à la fin des cours. Avant l’université, dans leur petite ville de province, c’était la mère de Jenny qui assurait cette mission. Jamais elle ne l’avait vu en retard ! La seule chose qui avait changé au cours de toutes ces années, c’était la manière dont Jenny se chaussait ! Quand elles étaient ensemble au lycée, Jenny portait toujours de grosses chaussures, genre brodequin, d’un esthétisme discutable. Elle s’était assez moquée de Jenny, qui même au cœur de l’été ne quittait jamais ces affreux godillots ! Il faut croire que ces moqueries avaient porté leur fruit… Un peu trop, même ! C’était maintenant l’inverse ! Jenny était pratiquement pieds nus, enfin presque, été comme hiver ! Jenny et ses éternelles sandales ! Jamais ni bas, ni chaussettes ! Quand elle lui avait fait la remarque, elle avait haussé les épaules et répondu : « Je ne peux pas faire autrement » Quand elle avait demandé des précisions, Jenny avait rapidement noyé le poisson et disant qu’elle se sentait bien comme cela et que de toute façon, ses pieds n’étaient pas un sujet de conversation passionnant.
Cyclone.
Les cyclones dans cette région n’ont rien d’exceptionnel, mais celui ci avait dépassé ce à quoi nous étions habitués. Le vent s’était brusquement levé en milieu d’après midi et avait soufflé à plus de 200 kilomètres/heure. Quelques tuiles des bâtiments universitaires s’étaient envolées, mais rien de bien grave. Par contre, plus d’électricité et plus de téléphone. Tous les étudiants du cours d’histoire étaient rassemblés à la cafétéria du campus autour d’un vieux poste de radio, écoutant les nouvelles. Elles n’étaient guère réjouissantes ! L’électricité et le téléphone ne seraient pas rétablis avant plusieurs jours. Mais il y avait beaucoup plus grave ! La route avait été littéralement emportée par un torrent de boue et la ville était coupée du monde. Bien sûr, le ravitaillement serait assuré par hélicoptère, mais nombre de leurs professeurs, enseignant dans d’autres universités du pays ne pourraient pas assurer leurs cours pendant plusieurs jours ! Pas si grave que cela finalement ! Ça leur ferait un peu de répit ! C’est pour cette raison que Marjorie fut surprise de la réaction de Jenny. Elle la regardait, comme elle avait prit l’habitude de le faire trop souvent et cela nuisait à sa concentration pendant les cours, quand elle avait vu le visage de la jeune fille se décomposer. Elle était devenue d’une pâleur singulière et ses lèvres s’étaient mise à trembler. Le recteur de l’université décida de neutraliser les cours des trois prochains jours. En effet, le nombre de professeurs et de surveillants était insuffisant pour assurer les cours. Il invita les étudiants à en profiter pour réviser en vu des prochains examens. La nouvelle fut bien accueillie par tout le monde, mais visiblement pas par Jenny ! Incompréhensible, car Jenny était la seule fille de la promotion à habiter si près de l’université. Cela lui faisait trois jours de vacances. Aussitôt après cette annonce, Jenny avait fait le tour de ses camarades en quête d’un portable en état de marche. Elle avait passé quelques minutes au téléphone et quand elle avait coupé la communication, son visage était encore plus terreur qu’avant ! Elle s’isola dans un coin de la salle, appuyée le dos au mur, la tête dans les mains. Marjorie s’approcha doucement. « Tu as des nouvelles de ta sœur ? Il ne lui est rien arrivé de grave pendant la tempête ? » « Non. Elle va bien, mais elle est bloquée à la ville et pour plusieurs jours, j’en ai peur. J’avais espéré qu’elle était passée avant le cyclone… » « Alors, pourquoi te met tu dans un état pareil ? Ce n’est pas dramatique ! » « Tu ne peux pas comprendre… » « Je ne demande que cela… Et tu le sais, n’est ce pas ? » Jenny avait alors relevé la tête et elle l’avait regardé comme si c’était la première fois. Marjorie remarqua que ses traits s’étaient imperceptiblement détendus. « Je ne sais plus ou j’en suis… » Intérieurement, Marjorie jubilait. Elle sentait Jenny en position de faiblesse et c’est ce qu’elle attendait depuis des années. Le verni commençait à s’écailler et elle entendait bien en profiter. Elle ne savait pas encore pourquoi, mais une faille était en train de s’ouvrir dans les défenses de la jeune fille et elle avait bien l’intention de s’y engouffrer. « Si tu commençais par le début… Depuis que je te connais, je ne sais pratiquement rien de toi ni de ta vie ! » « C’est que… Ce n’est pas facile à dire… Je… Enfin, est ce que tu veux venir à la maison ce soir ? Je t’expliquerais tout… De toute façon, tu le verras bien ! » « Ton secret est si inavouable ? » Pour toute réponse, Jenny lui posa un doigt sur les lèvres en disant. « Pas ici… Ce soir. » Marjorie prit la main de Jenny entre les siennes et la maintint un moment sur ses lèvres en la regardant dans les yeux. Jenny ne fit aucun geste pour se dégager. Marjorie n’insista pas ! Dans moins d’une heure, elle pénétrait dans l’intimité de Jenny. Elle attendait cela depuis si longtemps qu’elle n’était plus à quelques minutes près.
Intimité.
Marjorie tenait Jenny par le bras. Elles marchaient depuis 10 minutes, et Jenny n’avait pas encore desserré les dents. Les dégâts du cyclone étaient impressionnants. Les tennis de Marjorie étaient couverts de boue et elle avait les pieds trempés. Les pieds nus de Jenny, avec la faible protection de ses sandales, paraissaient venir d’être déterrés, mais cela ne semblait pas gêner la jeune fille. Elle ne faisait rien pour éviter les flaques d’eau boueuses. Jenny poussa la lourde porte de la propriété et s’effaça pour laisser entrer Marjorie. Le parc ne semblait pas avoir trop souffert. Le sol était jonché de débris de branches et de feuilles, mais aucun des grands arbres n’avait été déraciné. Un volet était sur le sol, devant la porte d’entrée, un autre pendait sur la façade. Jenny déverrouilla la porte et entra. Jenny se débarrassa de ses sandales. « Je vais prendre une douche. Installe toi… Il ne reste quelques heures », dit-elle en souriant. Marjorie fit le tour de la maison. Le mobilier était plutôt moderne. La plupart des pièces étaient visiblement inoccupées. En sortant par la porte de la cuisine, elle découvrit un petit chalet dans le fond d’un petit verger. Elle en poussa la porte, étonnée de la trouver ouverte. Il n’y avait rien dans le chalet. Sol nu, murs nus, aucune décoration. Elle ne s’y attarda pas et rejoignit la cuisine. Jenny l’y attendait, une tasse de café fumante à la main. « Tu en veux un ? » « Avec plaisir. » « Je vois que tu as visité ! » « Quoi ? Ha ! Le petit chalet ! Oui. Il n’y a rien dedans. » « C’est pourtant là que nous allons passer la soirée ! » s’exclama-t-elle en riant « Tu n’es pas sérieuse ! Pourquoi ne pas rester dans la maison ? » « Je vais t’expliquer pourquoi, mais je crois que tu devrais t’asseoir pour entre ça. Nous allons en profiter pour manger un morceau » Jenny prépara un repas léger, sans rien dire. Marjorie ne tenait plus ! « Alors, tu le fais exprès ! Tu ménages tes effets ? » « Non ! Mais je ne sais pas comment commencer… Oui, je sais ce que tu vas dire, commence par le début… Ce n’est pas si simple ! » « Tu n’as pas confiance en moi ? » « Bien sûr que si ! Sinon tu ne serais pas ici ! Voilà, je suis malade, Marjorie, je suis constamment sous calmant. Ma sœur est partie ce matin pour aller chercher ce calmant. J’ai pris le dernier ce matin. » « Pourquoi tu ne vas pas dans une pharmacie ou voir un médecin ? » « Parce que ce médicament n’est pas commercialisé. Il y a longtemps que les calmants ordinaires ne me font plus rien… et même celui là commence à donner des signes de faiblesse ! » « Mais qu’est ce que tu as de si grave ! Depuis que je te connais, et ce n’est pas d’hier, je ne t’ai jamais vu avec un rhume ! Aujourd’hui, tu m’annonces que tu es très malade » « Marjorie, je suis épileptique. L’épilepsie est… » « S’il te plait, je sais ce qu’est l’épilepsie ! Ne me prends pas pour une idiote ! » « Tais toi et écoute-moi ! Tu n’as aucune idée de la forme d’épilepsie qui me frappe. C’est une forme extrêmement rare ! Je crois que nous ne sommes pas plus d’une dizaine dans le monde ! » « Alors, tu vas t’écrouler et être prise de convulsions… tu veux que je te surveille, c’est bien cela ? » « Que tu me surveilles, oui… mais ne t’inquiète pas, je ne perds jamais conscience et je me souviens de toutes les crises. Quant à gigoter, je dois avouer qu’en effet, je bouge généralement beaucoup ! » « Si tu arrêtais de parler par énigme et me disais franchement ce qui va t’arriver ? » « Je vais essayer… ce n’est pas si facile ! Bon ! Pour la plupart des gens, les crises d’épilepsie consistent en une convulsion généralisée à deux phases. Durant la phase tonique, la personne perd connaissance et s'effondre, puis elle se raidit. Pendant la phase clonique, les membres sont saisis de secousses successives. Après la crise, la personne reprend conscience lentement et ne se souvient de rien ! » « c’est ce que j’aurais dit, peut être avec moins de précisions » « Pour moi, ce n’est pas du tout cela ! C’est à la fois moins grave, mais plus, comment dire, définitif… » « Voilà que tu recommences à parler par énigmes ! » « Non ! J’essaye seulement d’être précise ! Chez moi, les crises sont caractérisées par une sensation étrange ou inhabituelle, par exemple, une odeur ou une anomalie visuelle. Ce type de crises peut se manifester par un mouvement soudain ou une impatience musculaire, une distorsion auditive ou visuelle, des dérangements d'estomac, une sensation soudaine de peur, mais la conscience est toujours préservée . » « Tu vois des éléphants roses traverser la cuisine ? » « Tu n’es pas drôle, tu sais ! » « Excuse-moi, c’est de ta faute aussi ! Tu n’en finis pas ! » « Bon ! J’y viens. Il y a seulement quelques personnes qui savent. Ma mère, ma sœur, et quelques médecins, naturellement. Voilà, et bien, cette sensation étrange ou inhabituelle se traduit pour moi par heu… un… un orgasme involontaire… voilà ! Tu connais mon secret ! Ne me regarde pas comme cela ! Ce n’est pas si sympathique que ça en a l’air ! » « Enfin ! Tu es en train de me dire que quand tu ne prends pas ton traitement, tu te mets à jouir ! J’ai du mal à croire que ça te fait peur ! » « Je te mentirai si je te disais que ce n’est pas très, très agréable. Il n’y a pas que cela. Je… Je suis obligée de me déshabiller entièrement… je ne supporte plus mes vêtements. » « Pour être franche, moi aussi je préfère être nue quand je fais l’amour ! » « Oui, mais tu n’y es pas obligé ! Moi oui ! De plus, si je reste trop longtemps sans traitement, cette nudité risque de devenir permanente ! Là, je vais rester nue trois jours ! J’ai déjà du mal à mettre des sandales ! » « Alors c’est pour cela que tu te trimbales pratiquement pieds nus, été comme hivers ! Quand nous étions au lycée, tu n’avais pas ce problème ! Je me souviens encore de tes affreuses chaussures ! » « Tu m’as assez charrié avec ça ! » Dit-elle en riant, avant de redevenir sérieuse. « Je… Je m’autorise l’arrêt du traitement 2 à trois fois par an… mais c’est suffisant pour que la nudité progresse lentement. » « Pourquoi as-tu besoin de moi aujourd’hui ? Ne te méprends pas ! J’en suis très flattée et… Heureuse. Je pense que tu sais exactement pourquoi » « Bien sûr, et c’est pour cette raison que tu es là ! Je sais que tu aimes les femmes, et moi en particuliers. Si tu savais le nombre de fois ou j’ai été tenté de te faire participer à mes… crises ! » « Pourquoi ne me l’as-tu pas dit plus tôt… toutes ces années ! » « Je n’ai jamais osé ! Depuis des années on m’a apprit à le cacher. Ma mère ne veut même plus en entendre parler. Elle me demande juste de temps en temps si je prends régulièrement mon traitement, sans jamais, au grand jamais prononcer le mot crise ou orgasme ou quoi que ce soit qui puisse rappeler ma maladie ! » « Cela ne répond pas à ma question. Pourquoi as-tu besoin de moi ? » « Je… Je n’ai jamais fait cela seule depuis des années… » « Avec qui alors ? Je ne comprends pas ! » « Ce n’est pourtant pas difficile à deviner ! » « Ta… Ta sœur ! C’est cela ? » « Oui… Mais ce n’est pas ce que tu crois ! Un autre lien nous uni, lié à cette maladie, je ne peux pas prétendre le contraire… mais tu comprendras tout à l’heure… Je vais devoir me déshabiller. Le tissu commence à me gêner. J’aurais du prendre le médicament depuis plus d’une heure et mon sang ne contient plus assez de produit pour être efficace. » Jenny se leva et défit la ceinture du peignoir qui tomba sur le sol. Elle en dégagea vivement les pieds en faisant une grimace, comme si le tissu l’avait brûlé. Marjorie contenait difficilement son excitation. Elle se leva, s’approcha de Jenny et passa ses bras autour de sa taille. La jeune fille la repoussa presque brutalement. « Il faudrait savoir ce que tu veux ! » S’exclama Marjorie, en colère. « Tu ne comprends pas ! Si je ne peux pas supporter mes vêtements, ce n’est pas pour supporter ceux des autres ! Si tu veux rester près de moi, tu vas devoir être aussi nue que moi ! » Sans même répondre, Marjorie ôta tous ses vêtements en un temps record. Elle enlaça de nouveau Jenny qui cette fois répondit fermement à son étreinte. Toujours enlacées, elles prirent la direction du chalet.
Crises.
Elle s’était installée sur une sorte de canapé en bois que Marjorie n’avait pas remarqué lors de sa première visite. C’était une planche de chêne profilée qui épousait parfaitement le corps de la jeune fille. Elle s’y tenait allongée, les mains posées sur le ventre. Marjorie s’assit sur le bord. « Où as-tu déniché ce meuble bizarre ? » « Nous l’avons commandé à un menuisier. C’est du sur mesure ! » « Nous ? » « Avec ma sœur ! » « N’est-elle pas sensée surveiller que tu prends régulièrement ton traitement ? » « En théorie, et pour ma mère, oui. Mais en fait, si je l’écoutais, j’y ferais beaucoup plus d’entorses. » « Quel bénéfice en tire ta sœur puisque tu m’as dit que vous ne faisiez pas l’amour ? Quel intérêt y trouve-t-elle ? » « Mes pieds. » « Tes… Tes pieds ? » « Ça aussi, je n’y ni facile à comprendre ni à expliquer ! Je sens que je vais encore y passer un bon moment ! » « Si tu évites de te perdre dans des explications compliquées et si tu vas directement au fait, cela peut aller très vite ! » « OK ! J’y vais directement ! Kelly est fétichiste des pieds ! Le fétichisme est… » « Stop ! Je sais ce qu’est le fétichisme ! J’avais un copain qui adorait me lécher les pieds… C’est d’ailleurs la seule chose que je le laissais faire ! Pour dire que ce n’est pas extraordinaire. » « De la façon dont elle le vit, oui ! C’est une véritable obsession pour elle… comme pour moi… » « Parce que toi aussi tu aimes les pieds nus ? Alors quand vous êtes ensemble, vous… Vous vous léchez les pieds ? » « Oui ! » « Mais pourquoi insiste-t-elle pour que tu ne prennes pas ton traitement dans ce cas ! » « Cela, cela l’excite de le faire pendant que j’ai une crise » « En parlant de crise, quand vas-tu en avoir une ? » « Je n’ai aucun moyen de le savoir… Dans une heure, dix minutes, quelques secondes, je ne sais pas. » « Que faut-il que je fasse quand cela arrivera ? » « Tu peux juste rester là ou me serrer dans tes bras… » « Je choisis la deuxième solution ! » « Je n’en doutais un peu, figure-toi ! J’ai un peu peur, tu sais » « Je ne comprends pas ! Tu dis toi-même que tu suspends le traitement plusieurs fois par ans ! » « Pour quelques heures, le temps d’avoir une ou deux crises… là, c’est pour trois jours ! » « Et tu crains quoi exactement ? » « Ce qui est pratiquement certain, c’est que je ne remettrai jamais de chaussures » « Comment peux-tu en être si certaine ! » « C’est que… » Le regard de jenny devint fixe. Sa respiration s’accéléra. Ses mains se crispèrent sur son ventre. Marjorie mit quelques secondes à réagir. Le moment qu’elle attendait depuis si longtemps était enfin arrivé et elle perdait du temps ! Alors qu’elle s’allongeait sur Jenny, le corps, de la jeune fille, fut secoué de convulsions violentes. Elle dut s’agripper à Jenny pour ne pas être projeté hors du sofa improvisé. Il était cependant évident de ces contractions n’avaient rien des troubles classiques des épileptiques. Les spasmes prenaient visiblement leur source dans le ventre de la jeune fille et leur fréquence correspondait bien au rythme d’un orgasme. Puis, Jenny se mit à crier et ses cris n’avaient vraiment rien de cris de douleur ! Le corps de Jenny se tordait de plaisir sous elle et exacerbait son excitation. Elle s’était attendue à quelques choses d’assez particuliers, mais cela dépassait largement tout ce qu’elle s’était imaginé. Elle dut maintenir les jambes de la jeune fille avec ses cuisses pour ne pas tomber du canapé. Chaque soubresaut du bassin de Jenny se répercutait directement sur son sexe, par le biais des cuisses de la jeune fille. Elle sentait son propre contrôle lui échapper. Elle articula tout haut : « Merde, elle va réussir à me faire jouir ! » Elle perdait la notion du temps. Elle sentait le plaisir s’insinuer peu à peu dans son ventre ! Elle en aurait voulu à Jenny si elle s’était brusquement arrêtée ! Son propre orgasme explosa au rythme des mouvements de Jenny et elle se mit à crier en même temps qu’elle. Sa jouissance s’éteignit comme les oscillations de Jenny se modéraient. Quand la jeune fille ne bougea plus, elle dégagea ses jambes et resta allongée tout contre elle. Elle semblait dormir. Marjorie se leva sur un coude et posa doucement ses lèvres sur un sein puis, sur l’autre. Jenny entrouvrit les yeux. « Je suis rincée ! j’ai envie de dormir… Mais ne t’inquiète pas… c’est très fatigant et je m’écroule souvent après… » « Je comprends sans mal ! Tu as jouis pendant plus de cinq minutes, au moins ! » « C’est à peu près la durée habituelle juste après l’arrêt du traitement… cela va légèrement augmenter pour les prochaines crises… » « Ce n’est pas possible ! En tout cas, je comprends maintenant pourquoi ta sœur attend avec impatience tes crises ! Même si je n’ai aucune attirance particulière pour les pieds nus ! » « Cela ne t’a pas empêché de prendre ton pied », répliqua Jenny avec un sourire espiègle. « Tu t’es aperçu de ça » dit doucement Marjorie en rougissant. « Je t’avais bien dit que je ne perdais pas une miette de ce que je sentais ! Et puis, je suis plutôt heureuse que tu y aies trouvé ton compte » « Pas autant que toi… Tu sais, Jenny, j’ai d’abord été surpris, puis emballée, maintenant, je suis carrément jalouse ! » « Jalouse ! » « Mais tu ne te rends pas compte de la chance que tu as ! Je ne sais pas ce que je donnerai pour un orgasme comme le tien et crois bien que c’est le cas de 90% des femmes et même des hommes ! Je ne comprends vraiment pas comment tu n’as pas conscience de cette veine ! » « On me rabâche depuis des années que c’est mal et qu’il faut que je prenne régulièrement mon traitement… Et puis, il y a le prix à payer ! » « Quel prix, de quoi parles-tu ? » « De la nudité ! je ne suis pas la seule à être atteinte de cette curieuse forme d’épilepsie ! Il y a un cas en inde, une fille d’une vingtaine d’années qui est entièrement et définitivement nue ! Sa famille l’a caché pendant trop longtemps et les calmants n’ont plus aucun effet sur elle ! C’est ce qui m’attend dans quelques mois ou quelques années ! » « Et alors ! Très franchement, je suis prête à rester nue le reste de ma vie pour des orgasmes comme les tiens ! » « Tu es sérieuse ? » « Je n’ai jamais été aussi sérieuse ! » « Dire que je pensais que tu trouverais cette jouissance un peu répugnante… » « Ta vision de la réalité est vraiment déformée ! je trouve cela très excitant au contraire ! Tu sais pourquoi, enfin, ce qui provoque ses crises, d’un point de vue médical ? » « Une artère qui appuie sur le lobe temporal gauche, je crois… ce n’est pas opérable. » « Ça ne donne une idée ! » « Que veux-tu dire ? » « Rien pour l’instant, mais je t’en parlerais plus tard… Ta première crise remonte à quand ? » « Tu ne vas sans doute pas me croire… » « Tu sais, depuis ce soir, je crois que plus grand chose ne peut m’étonner ! » « J’avais. J’avais 6 ans, à peu près… » « Mon dieu ! Comment as-tu vécu cela ? » « Comme aujourd’hui, je crois. Ma mère était en train de me faire prendre mon bain quand c’est parti ! Elle m’a sorti de la baignoire et j’ai continué à me tordre sur le carrelage de la salle de bain ! Les urgences, bien sûr, électroencéphalogramme. Ils ont trouvé tout de suite! J’ai quand même fait une deuxième crise avant le début du traitement. » « Et après ? Les crises suivantes ? » « Ho ! C’est à cause de ma sœur ! Je devais avoir 14 ans. » « Comment ! Tu n’as pas eu de crises entre deux ? Incroyable ! » « On voit que tu connais mal ma mère ! Elle me donnait elle-même les comprimés et s’assurait que je les avalais correctement ! » « C’est pour cela que tu n’avais jamais le droit de sortir… J’avais imaginé tout un tas de chose, mais pas ça, évidemment. » « Puis ma mère à été obligé de s’absenter pendant quelques jours. Elle a confié cette mission à ma sœur. Elle avait 18 ans mais se souvenait parfaitement de ma première crise. Si les calmants empêchent la crise de se déclencher, ils sont sans effet sur l’attrait que j’ai pour les pieds nus. Kelly est comme moi pour les pieds, peut-être pire… Comme nous couchions dans la même chambre, elle n’a pas pu me cacher bien longtemps ce qu’elle faisait le soir dans son lit. » « Et qu’est ce qu’elle faisait ? » « Tu le fais exprès ? Elle se léchait les pieds ! Un jour, je me suis levée et j’ai brusquement enlevé les couvertures. Elle était nue. Elle m’a regardé un moment puis, elle a continué à le faire devant moi ! Alors, je me suis assise à ses cotés et j’ai fais la même chose. Depuis ce jours, nous l’avons fait ouvertement, entre nous, naturellement, car si ma mère nous était tombé dessus, ça aurait été le drame ! Quelques jours après, elle est venue dans mon lit et s’est mise à me lécher les pieds… » « Et vous faites cela depuis combien de temps ? » « Ho ! Une dizaine d’années, maintenant ! Pour finir, quand ma mère est partie, elle m’a volontairement privé de mes comprimés pendant une journée complète ! Elle guettait mes crises pour me lécher les pieds… Depuis, elle me pousse sans cesse à « oublier » mon traitement ! Nous en avons un peu abusé au début, je dois l’avouer. C’est pour cette raison que je ne peux presque plus mettre de chaussures… A près ces trois jours, j’ai bien peur qu’il faille supprimer le mot presque ! » Jenny prononça les dernières paroles avec difficulté, les yeux fermés. Marjorie n’eut pas le cœur de la réveiller et la laissa tranquille, même si elle avait encore des milliers de questions à lui poser !
Découverte.
Jenny dormit pendant plus de cinq heures, Marjorie toujours lovée contre elle. Quand elle ouvrit les yeux, le soleil était déjà haut dans le ciel. Dès qu’elle bougea, Marjorie sursauta et s’assit. « Ho ! Je me suis endormie aussi ! » « J’ai du te saouler avec mes histoires », dit-elle en souriant « Idiote ! » Répliqua Marjorie en ébouriffant les cheveux de Jenny. Elle reprit. « Tu ne m’as pas raconté la moitié de ce que je veux savoir ! » « Je n’ai plus grand chose à dire ! Tu as tout vu ou presque. Je suis même très étonnée que tu aies pris les choses si bien. » « Je trouve tout cela si fascinant… Et excitant ! Pourquoi voudrais-tu que je le prenne mal ? Je suis plutôt flattée que tu m’aies fait confiance ! » « C’est qu’on m’a tellement répété que ce que j’avais était honteux et qu’il fallait en parler à personne ! » « C’est complètement idiot ! On n’est plus au moyen age ! A attendant, j’ai faim ! Je vais jusqu’à la cuisine préparer le petit déjeuner ! Ça nous fera du bien ! » « Tu as raison. Il y a tout ce qu’il faut dans le placard au-dessus du réfrigérateur. J’espère que le lait m’aura par tourné… Sans électricité depuis hier après midi… » « Je vais faire vite ! Je meurs littéralement de faim ! » « On le prend dehors, sur la terrasse ? Je vais déblayer les branche et donner un coup sur la table en t’attendant. On sera bien mieux au soleil ! » Marjorie perdit beaucoup de temps à s’orienter dans la cuisine. C’est toujours comme cela quand on n’est pas chez soi ! Les gens ont parfois de curieuses méthodes de rangement. Par exemple… Qui aurait idée de ranger le café moulu dans le réfrigérateur ? De temps en temps, elle jetait un coup d’œil par la fenêtre et voyait Jenny s’affairer autour du salon de jardin. Cette vision avait quelque chose d’irréel. Avoir connu une Jenny si secrète et pudique, et la retrouver maintenant évoluant entièrement nue, sans aucune gêne, au milieu du jardin, était d’un contraste saisissant. Elle s’attarda à la regarder pendant que le café coulait. Elle était belle… Elle sentit la pointe de ses seins durcir. Elle se mit à rire toute seule dans la cuisine. Elle avait passé des années à faire des avances à cette fille, sans le plus petit résultat, et d’un seul coup, elle avait tout ce qu’elle n’avait osé imaginer ! Elle passa lentement une main sur sa poitrine, surprise de ne s’apercevoir seulement maintenant qu’elle était, elle aussi entièrement nue ! Elle versa encore une fois un peu d’eau chaude dans le filtre. Encore quelques minutes. Elle disposa des croissants rassis sur le plateau. Elle les avait d’abord placé dans four à micro onde avant de se rappeler qu’il n’y avait plus d’électricité ! Une nouvelle fois, son regard dériva vers la fenêtre. Jenny était assise sur une chaise. Pourtant, une partie de la table était encore encombrée de feuilles. Elle se rapprocha de la fenêtre pour mieux voir. La jeune fille avait croisé les jambes et observait avec attention un de ses pieds nus, posé sur une cuisse. Elle passait délicatement une main sur la plante offerte. Elle haussa les épaules et retourna vers la cafetière pour y verser un peu d’eau. Quand elle regarda de nouveau dehors, la chaise était vide. Jenny était assise dans l’herbe. La jeune fille léchait consciencieusement le pied nu qu’elle caressait, il y a une minute. Son corps tout entier était secoué de spasmes qui suivaient le rythme de ses coups de langue. Le déplacement des hanches et les crispations du ventre de la jeune fille ne laissaient aucun doute sur nature de ce qu’elle ressentait. Marjorie n’arrivait pas à en détacher le regard, fascinée. Elle allait de surprise en surprise avec Jenny ! Quand elle en avait parlé, Marjorie avait pensé à un petit jeu entre sa sœur et elle, comme elle-même s’était laissée lécher les pieds quelques fois pas antoine. Ce qu’elle observait maintenant, n’avait absolument rien d’un jeu ! C’était violent, presque aussi violent que si Jenny avait fait une crise ! Quand elle sortit avec le plateau chargé, Jenny avait repris son nettoyage, comme si de rien n’était. Elle enleva les dernières feuilles, approcha une chaise de la table et s’assit. Marjorie posa le plateau et s’assit en face de Jenny. Elle hésita un instant puis, tendit le bras pour ôter une brindille, restée collée sur la lèvre de la jeune fille. Jenny fixa la brindille puis, la fenêtre et enfin, Marjorie. « Tu… Tu as vu, n’est ce pas ? » « Je… Oui. » « Alors cette fois, je n’ai plus du tout de secret ! Tu sais tout de moi ! » « Tu le fais souvent ? » « Ho ! De cette façon, il y a longtemps que cela m’était arrivé. » « Que veux-tu dire ? je ne suis pas sûre de comprendre… » « En temps ordinaire, quand je prends mon traitement, si tu veux, c’est beaucoup moins impératif, mais là, sans médicament, je ne peux pas faire grand chose… » « Tu es en train de dire que tu n’as pas pu faire autrement ou je me trompe ? » « Tu as bien compris ! Habituellement, j’y pense très souvent, mais je peux attendre le soir ou un moment ou je suis seule ou en compagnie de ma sœur pour le faire. » « Et là, tu n’as pas pu attendre ? » « C’est plus compliqué que ça… Comment dire ? Je n’ai même pas le temps de me poser la question ! Il faut que je le fasse, c’est tout ! » « Tu ne peux strictement rien faire ? » « Rien ! Je ne peux pas le prévoir non plus… comme pour les crises. Ça à l’air de te troubler plus que mes crises ? » « Heu ! Non ! Il faut que je m’habitue, voilà tout ! » « On en parlera après le petit déjeuner si tu veux bien, sinon, je risque de boire le café froid… C’est que ça n’est déjà arrivé plusieurs fois que le fait d’en parler provoque l’envie… » « Ho ! OK ! » Elles mangèrent de bon appétit. Marjorie devait faire un immense effort pour retenir les questions qui lui brûlaient les lèvres.